samedi 27 décembre 2008

Bago et le golden rock

Pour quitter Inlay Lake et prendre le bus pour Bago, on doit prendre un taxi qui sera, pour nous, synonyme de course pour le trouver sans trop se faire arnaquer. Finalement, on réussit à partager le taxi de 2 voyageurs Suisses, Marco et Roman, aussi calmes que sympathiques.

Le trajet de bus nous fait traverser une partie du pays, du Nord vers le Sud, pas loin de Yangoo. Au début, ce sont des routes à flan de falaises avec un chauffeur qui, visiblement, n’a pas l’expérience de la conduite en montagne sur des pistes, dont certains morceaux s’écroulent régulièrement. On arrive finalement vers 4 heures du matin à Bago, et avec Marco et Roman on part à la recherche d’un hôtel. Finalement, le premier sera le bon pour s’arrêter. Mais avant que l’on puisse accéder à la chambre, on est déjà démarchés par un gars qui croit bien faire à grand renfort de « my friend », en essayant de nous vendre tout ce qu’il peut comme tours et visites à des prix inabordables! Finalement, on décide de faire une micro sieste du matin et de partir à 6 heures pour le Golden Rock. Mais c’était sans compter sur notre ami qui nous attendait avec un tuk-tuk pour aller jusqu’au bus. Et par la même occasion nous forcer à prendre le ticket à un prix doublé par rapport aux renseignements pris à l’arrivée le matin même.

Après plusieurs minutes de tractation, durant lesquelles le gars nous explique qu'il y avait les bons bouddhistes (lui) et les mauvais bouddhistes (ceux qui mentent en donnant un prix moins cher ??...%#$% !?!? Logique !!!), on monte dans le bus et on demande au gars de descendre, afin que le bus parte, non d’un Bouddha !

3 heures de trajet plus tard, on arrive à « The Place to be in Burmese », c'est-à-dire que le Golden Rock est l’endroit culte de Birmanie. Effectivement, durant notre séjour on avait pu remarquer que ce rocher en équilibre sur la falaise et recouvert d’or est en photo dans toutes les maisons. Souvent il s’agit d’ailleurs d’un montage photo du propriétaire des lieux sur le site, où il n’est jamais allé.

Et on comprend pourquoi en arrivant sur le point d’entrée du site :on doit prendre place dans un camion payant, assis sur des poutres en bois à plus de 80 personnes, durant les 45 minutes de trajet pour accéder au site, dont l’entrée est payante pour les étrangers.

En fait, le camion en question oblige les gens à être parqués comme des animaux. On sait pas où mettre ses jambes, ses pieds, ses mains. Mais à qui est ce pied dans mon nez ? A moins que ce soit une main sous mon cul ? A l'arrivée, il nous faut encore quelques minutes de montée à pied, croisant des porteurs,


et enfin on arrive devant le... gros caillou qui brille! C'est un lieu de culte les gens viennent passer parfois la nuit et surtout prier, recouvrant le rocher de feuilles d'or, sans oublier la photo souvenir que l'on a fait egalement.


Tout autour c'est un lieu de vie mais comme nous ne sommes pas plus religieux que ça, on voit que c'est un bon moyen pour le gouvernement de brasser beaucoup d'argent, car c'est très bien organisé sur la logistique, mais tu as l'impression d'être entre le mouton et la vache à lait.


Au retour le même convoi de camion nous redescend toujours sur une poutre avec une tête entre chaque dent. Pour le retour, on a loupé le dernier bus et on va manger en attendant le taxi collecctif.

Aude sera à l'arriere du pick-up pendant qu'avec les Suisses, on monte sur le toit pour faire le voyage en compagnie de jeunes Birmans, amateurs de foot et connaisseurs de musique : hotel californa est encore un tube ici... Pendant que je bois un coup d'alcool local sur le trajet, Aude goute à une espece de barbe à papa.

Au final, cette sortie nous a coûté pas mal d’argent, pour un site qui ne représente pas grand chose pour nous mais très inscrit dans la culture Birmane (auparavant les jeunes pour devenir des hommes testaient leur force en faisant osciller, pour ceux qui arrivaient, le gros rocher d’or), mais quel plaisir de faire le trajet en compagnie des Birmans et de la bonne humeur de nos amis suisses.

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