mardi 30 décembre 2008

Dernier passage a Bangkok

Bangkok 3eme prise, Bangkok 2 jours et toujours le même quartier où on a l’impression de revenir comme on revient de vacances à la maison!
Régler la suite du voyage (programme, billets d’avion…), shopping (limité car à notre grande surprise, tout ou presque est fermé le 31/12 !), coiffeur, épilation, enfin bref, rien de très excitant.
Bangkok c’est aussi le haut lieu du massage ce qui signifie, et là je sais qu’on va vous faire frémir…, 2h de massage intégral et d’affilée, tout en douceur, dans un très beau cadre… Totalement envoûtant et décontractant. Tu sors de là, t’as l’impression de sentir la dissociation âme et corps, trop le bonheur !
Comment ne pas dire que Bangkok est la capitale de la bouffe ?... Enfin de toutes sortes de bouffe et là, je pèse mes mots…


Matthieu a testé pour vous (si si !)


Il parait que ça va, que c’est pas mauvais ! Pour ma part, je ne m’y suis pas risquée ! Je veux bien essayer les épilations intégrales mais y’a des limites à ma souffrance !!
Finalement, et non sans traîner la patte (car les massages c’est bien mais ça fait retomber la fatigue !!), c’est parti pour le réveillon. Je ne vous en dis pas davantage, vous avez vu les vidéos qui en disent long sur l’ambiance dans la rue principale de notre quartier !
Bangkok ça se termine à 4h du matin le 1er janvier pour nous emmener à l’aéroport… Dur dur !!!

Bilan de la Birmanie

- En rencontre : décidément en Asie, une fois n’est pas coutume, nous avons rencontré des gens merveilleux! Opprimés par la dictature militaire, ils restent un exemple de gentillesse et de savoir-vivre. Pourtant beaucoup se sont plaints de la dureté du régime : délit d’opinion, corruption, emprisonnement et même assassinat comme ces moines en 2007. Dure réalité pour ces Birmans qui n’en sont que plus admirables de garder constamment ces rires et sourires dans le cœur et sur les visages…


- En paysages : Nous avons absolument adoré les paysages birmans! Montagnes, forets de pagodes, variation du relief et de la végétation… Le pays est grand et nous n’avons pas pu tout voir (sans déconner!) mais nous avons été enchantés de la boucle que nous avons faite et des treks en montagne.


- En nourriture : La nourriture birmane n’est pas très réputée et effectivement, au début de notre voyage, nous n’avons pas tellement aimé la façon dont ils noyaient tous leurs plats dans l’huile. Cependant, pour celui qui aime manger dans les boui-bouis pour rencontrer la cuisine du peuple, la cuisine birmane se révèle être un vrai délice! Plein de petits caris aux saveurs différentes à base de viande, de pommes de terre, de légumes verts ou encore de feuilles en tout genre. Rajoutez à ça la présence Indienne sur le territoire, saupoudrez d’influence Chinoise, mélangez et au final, on s’est totalement régalés toute les fois où on a mangé la cuisine traditionnelle. Petit clin d’œil bien sûr à notre meilleur cuisinier de Birmanie qui nous a fait profiter de ses dons lors de notre trek entre Kalaw et Inle lake!


- En massage : heu… ben c’est à dire qu’on a fait aucun massage en Birmanie… C’te honte! Moi qui adore ça je ne m’explique pas encore comment j’ai fait pour passer à coté d’un massage!!!


- En physique : ben là je serais bien embêtée pour décrire un seul physique birman. En pensant à la rédaction de cet article alors qu’on était dans le bus qui nous ramenait à Rangoon, on a regardé les gens du bus et on est arrivés à la même conclusion que ce que l’on pressentait : tous les visages sont différents! Que ce soit la couleur de peau, la taille, la rondeur ou la finesse du visage, tous les Birmans sont différents! Une chose à noter par contre : je me suis souvent demandée pourquoi autant de Birmanes venaient me dire qu’elles me trouvaient jolie. Au début c’est flatteur et après tu réalises que ça peut pas venir non plus que de ton physique de star… Un peu de modestie ou devrais-je dire de réalisme, quoi! En posant la question, on s’est rendu compte que le critère couleur de peau était décisif en matière de beauté et que plus la peau était foncée, plus les femmes se trouvaient laides. Difficile d’expliquer les séances d’UV dans ces conditions!


- En art : c’est le spectacle de marionnettes qui est l’art le plus célèbre de Birmanie mais nous avons laissé passer le coche et n’avons pas été voir un seul spectacle… préférant boire l’apéro.. C’te honte bis!


- Sur la route : On l’a dit, les routes en Birmanie, c’est ce qu’on appelle en créole le “démerde a ou”, autrement dit, s’il s’agit d’un axe fréquenté régulièrement par les militaires, la route est bonne, par contre dès qu’il s’agit d’une petite ville de province, rien à cirer! Il existe même des organisations de gens qui, sur le bord de la route, agitent des pots pour inviter la population à faire des donations destinées à améliorer l’état des routes. Un peu comme les péages mais version initiative locale, quoi.


- En argent : premier point, la monnaie est le khyat mais tout se parle en dollar US. Aucun distributeur de billets donc il fallait avoir prévu assez d’argent et transporter tout le budget avec nous tout le temps. Surtout, il fallait avoir prévu que le Myanmar se réservait le droit de refuser un billet dès qu’il n’était pas sorti de l’imprimerie… Froissé? Sale? Pire, déchiré? C’est comme dans les boites à Paris : “Tu passes pas mon pote!”!! Dernière chose, le gouvernement cherche sans doute à appuyer son économie sur le billet vert mais, si le taux de change dans la rue quand on y était a varié entre 1000 et 1350 khyats pour 1$, le taux de change officiel des banques est de 1$=5 khyats!!! Morts de rire!!!

Sinon en tout on aura dépensé 20 euros par personne et par jour alors qu’on a à peu près dévalisé l’artisanat local! A titre informatif, un repas pour 2 nous coûtait en moyenne 6000k, la chambre 6 à 10$.


- En tout : La Birmanie est une des plus belles étapes de notre tour du monde. Oui on avait hésité à venir pour respecter la demande de boycott de Aung San Suu Kyi, mais on s’était aussi dit que les Birmans avaient pour beaucoup besoin des touristes pour faire marcher leurs boutiques, guest ou restaurants. Et sur ce point, on a vraiment bien fait car, malgré le fait que le mois de décembre corresponde à la haute saison touristique, il n’y avait personne!! Crise financière? Crise de l’aéroport de Bangkok? En tout cas on nous a souvent dit que cette année était difficile en nous demandant du coup d’acheter plus pour pouvoir nourrir la famille (gloups). En gros, non seulement c’était génial en termes de gens, de paysages, d’histoire, de sites, mais en plus il n’y avait personne, ce qui, en termes backpacker signifie “le pied”!

- Spécial filles! : le tanaka est LE maquillage qu’utilisent toutes les femmes mais aussi les enfants et même les hommes. Pâte issue de l’arbre du même nom, il s’applique sur le visage pour ses vertus protectrices mais aussi comme maquillage. Je n’ai pas encore essayé mais j’en ai acheté, je vous dirai plus tard ce qu’il en est!

lundi 29 décembre 2008

Retour a Rangoon

Le tuk-tuk nous emmène rapidement de Bago à l’entrée de Rangoon où on prend un bus pour rejoindre le centre. On est impressionnés par la mémoire des 2 gars qui s’occupent de venir te demander le prix de ta place quand tu es monté dans le bus et qui doivent ainsi garder en tête les trajets de chacun, surtout quand le bus est bondé comme c’est souvent le cas (on rappelle : plus le droit aux 2 roues…).

Après une session d’écriture des cartes postales devant un riz frit médiocre à la guest, on part faire nos dernières emplettes dans LE marché de la ville, une sorte de caverne d’Ali Baba où les étals se succèdent pour le plus grand plaisir des amateurs d’artisanat. Oui sauf qu’en fait on est lundi, seul jour de fermeture du marché… C’est moche… Mais on ne va quand même pas s’arrêter en si bon chemin…! Nous voila à chercher du change à un taux intéressant mais surtout improbable, ce qui correspond en d’autres termes à errer dans la rue pendant une heure!
Aller, c’est pas grave, on part à la fameuse pagode Schwedagon où on espère bien trouver une foultitude de petites échoppes. L’entrée est payante, mais à l’accueil ils n’ont pas de change alors on rentre dans les escaliers de la
pagode comptant payer notre entrée plus tard. Là, comme prévu, c’est la débandade du portefeuille, j’avoue! Mais que voulez-vous, quand on s’implique autant que nous dans le pouvoir d’achat des petits ménages birmans, on ne lésine pas sur les moyens… Une fois les sacs remplis d’achats, on accède à la très belle pagode. On a un peu l’impression de faire la nique au gouvernement (rappelons que la totalité de l’argent issu des entrées aux sites, comme 40% du prix des guests ou encore le montant des visas d’entrée dans le pays va directement remplir les grassouillettes poches de la dictature militaire alors si on peut éviter, c’est mieux…), quand un homme nous aborde pour nous proposer une consultation d’astrologie. En effet, 2 questions sur nos dates de naissance astrales plus tard et il nous dit qu’on doit s’acquitter d’un ticket d’entrée. Mais t’es de la police ou quoi!!! Comment a-t-il su qu’on n’avait rien payé?? On hallucine que les militaires aient des sous-fifres à ce point et on paye, déçus, nos 5$ d’entrée… On profite ensuite du site pour écrire encore quelques cartes avant de rentrer pour retrouver Marco et Roman pour l’apéro.
On accepte avec plaisir leur invitation à manger avec eux dans le restaurant panoramique de la ville. Au final, une jolie vue mais des plats pas exactement excellents à un prix exorbitant, mais surtout une très bonne dernière soirée en Birmanie avec nos deux amis Suisses. Le lendemain notre avion décolle à 8h30, au revoir la Birmanie!

dimanche 28 décembre 2008

Salsa en Birmanie

Et nous y voila, devant le Gloden Rock... Une Golden salsa, quoi!
Comme quoi la salsa n'a pas de frontieres...!

samedi 27 décembre 2008

Bago et le golden rock

Pour quitter Inlay Lake et prendre le bus pour Bago, on doit prendre un taxi qui sera, pour nous, synonyme de course pour le trouver sans trop se faire arnaquer. Finalement, on réussit à partager le taxi de 2 voyageurs Suisses, Marco et Roman, aussi calmes que sympathiques.

Le trajet de bus nous fait traverser une partie du pays, du Nord vers le Sud, pas loin de Yangoo. Au début, ce sont des routes à flan de falaises avec un chauffeur qui, visiblement, n’a pas l’expérience de la conduite en montagne sur des pistes, dont certains morceaux s’écroulent régulièrement. On arrive finalement vers 4 heures du matin à Bago, et avec Marco et Roman on part à la recherche d’un hôtel. Finalement, le premier sera le bon pour s’arrêter. Mais avant que l’on puisse accéder à la chambre, on est déjà démarchés par un gars qui croit bien faire à grand renfort de « my friend », en essayant de nous vendre tout ce qu’il peut comme tours et visites à des prix inabordables! Finalement, on décide de faire une micro sieste du matin et de partir à 6 heures pour le Golden Rock. Mais c’était sans compter sur notre ami qui nous attendait avec un tuk-tuk pour aller jusqu’au bus. Et par la même occasion nous forcer à prendre le ticket à un prix doublé par rapport aux renseignements pris à l’arrivée le matin même.

Après plusieurs minutes de tractation, durant lesquelles le gars nous explique qu'il y avait les bons bouddhistes (lui) et les mauvais bouddhistes (ceux qui mentent en donnant un prix moins cher ??...%#$% !?!? Logique !!!), on monte dans le bus et on demande au gars de descendre, afin que le bus parte, non d’un Bouddha !

3 heures de trajet plus tard, on arrive à « The Place to be in Burmese », c'est-à-dire que le Golden Rock est l’endroit culte de Birmanie. Effectivement, durant notre séjour on avait pu remarquer que ce rocher en équilibre sur la falaise et recouvert d’or est en photo dans toutes les maisons. Souvent il s’agit d’ailleurs d’un montage photo du propriétaire des lieux sur le site, où il n’est jamais allé.

Et on comprend pourquoi en arrivant sur le point d’entrée du site :on doit prendre place dans un camion payant, assis sur des poutres en bois à plus de 80 personnes, durant les 45 minutes de trajet pour accéder au site, dont l’entrée est payante pour les étrangers.

En fait, le camion en question oblige les gens à être parqués comme des animaux. On sait pas où mettre ses jambes, ses pieds, ses mains. Mais à qui est ce pied dans mon nez ? A moins que ce soit une main sous mon cul ? A l'arrivée, il nous faut encore quelques minutes de montée à pied, croisant des porteurs,


et enfin on arrive devant le... gros caillou qui brille! C'est un lieu de culte les gens viennent passer parfois la nuit et surtout prier, recouvrant le rocher de feuilles d'or, sans oublier la photo souvenir que l'on a fait egalement.


Tout autour c'est un lieu de vie mais comme nous ne sommes pas plus religieux que ça, on voit que c'est un bon moyen pour le gouvernement de brasser beaucoup d'argent, car c'est très bien organisé sur la logistique, mais tu as l'impression d'être entre le mouton et la vache à lait.


Au retour le même convoi de camion nous redescend toujours sur une poutre avec une tête entre chaque dent. Pour le retour, on a loupé le dernier bus et on va manger en attendant le taxi collecctif.

Aude sera à l'arriere du pick-up pendant qu'avec les Suisses, on monte sur le toit pour faire le voyage en compagnie de jeunes Birmans, amateurs de foot et connaisseurs de musique : hotel californa est encore un tube ici... Pendant que je bois un coup d'alcool local sur le trajet, Aude goute à une espece de barbe à papa.

Au final, cette sortie nous a coûté pas mal d’argent, pour un site qui ne représente pas grand chose pour nous mais très inscrit dans la culture Birmane (auparavant les jeunes pour devenir des hommes testaient leur force en faisant osciller, pour ceux qui arrivaient, le gros rocher d’or), mais quel plaisir de faire le trajet en compagnie des Birmans et de la bonne humeur de nos amis suisses.

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noel

Bon, on sait, on est en retard... Mais comme qui dirait, mieux vaut tard que jamais...!

Alors de ce pas, une petite video de Noel pour vous souhaiter a tous d'avoir passe un bon Noel!

Des bisous!!!
Aude et Matt

mercredi 24 décembre 2008

Lac Inle

Le lac Inle est connu pour la technique improbable de pêche de ses riverains. Durant notre trajet en pirogue, on assiste en effet éberlués!, à ce spectacle hors du commun. Les hommes enroulent la pagaie autour d’une jambe en prenant appui sur l’autre dans la pirogue tout en poussant une grande nasse dans l’eau.




Sacré jeu d’équilibre et, à mon avis, sacrés fessiers! Puis ils battent l’eau pour attirer les poissons dans la nasse. Les yeux pleins de ces images incroyables on se lance dans la recherche d’une guest, laissant derrière nous la bonne humeur de Toe-Toe et le sourire taquin de notre cuisinier. Ce soir c’est Noel, nous proposons donc à Noé de nous rejoindre pour l’apéro et dînons dans un restaurant italien de
Nongshwiau, qui l’eut cru! Au total une très bonne soirée!


Le lendemain, dans une ambiance de chants de Noel émanant de l’église toute proche, on déguste le petit déjeuner traditionnel, la Shan noodle soup, un véritable délice de coriandre, épices en tout genre, cacahouètes et tofu. C’est bien consistant et va bien avec notre envie de crouter aujourd’hui! Ah, le bonheur de se recoucher après le petit déj! Mum! Le reste de la journée suit son court comme elle l’a commencé : tranquillement, doucement, à ne rien faire de spécial!

Le lendemain on se loue des vélos pour visiter les alentours. Le chemin suit de loin les contours du lac et nous conduit à une pagode à partir de laquelle on entre dans l’univers si familier des champs de canne à sucre en fleurs.


Je suis fan de ce paysage qu’observent les montagnes en arrière-plan, c’est tout simplement génial de faire du vélo dans cet environnement.


La faim se fait un peu sentir alors on tente deux trois routes toutes infructueuses avant de déboucher sur l’Inle Resort, hôtel de luxe aux magnifiques bungalows sur pilotis à même le lac, c’est-à-dire dont le budget repas dépasse largement le nôtre! On fait marche arrière, interrompant notre parcours pour nous arrêter voir la cuisson de la canne à sucre,


mais là, en sortant, la pédale de Matthieu lâche lamentablement… Je sais pas si vous avez déjà essayé, mais pédaler sans pédale, c’est lourd…! Heureusement que l’on peut compter sur la gentillesse des Birmans qui en moins de 2 nous réparent ça. Toujours pas de trace d’un endroit où manger alors on laisse tomber et on rentre sur Nongshwiau. Là on remplit nos ventres et Matthieu part faire un foot avec les moines! Excellent! A la tombée du jour on prend l’apéro avec Noé et notre hôte, Jo, qui nous parle du gouvernement en des termes bien favorables à notre gout. On se demande bien s’il fait partie des fameux espions ou s’il a tout simplement choisi la discrétion. Souvenir du “poufage” de rire de Noé quand Jo mentionne qu’il aime le bétel pour son odeur… Il faut dire qu’au delà de l’aspect sanguinaire (âme sensible, s’abstenir…!), le bétel, ça pue comme si un blaireau mort était venu crever dans ta bouche!!! En attendant le lac Inle reste pour nous la tranquillité des lieux et les bonnes soirées partagées avec Noé!


dimanche 21 décembre 2008

Trek de Kalaw au lac Inle

C’est un grand moment pour nous d’arriver à Kalaw. Il faut dire qu’il est alors 2h20 du matin et qu’en tout, on est partis la veille à 4h30 de Hsipaw… C’est long comme trajet, quoi! On est gentiment accueillis par Toe-Toe, une adorable Birmane qui nous conduit à une guest où on s’écroule comme des masses.

Le lendemain, on a de la chance, on tombe le jour de marché. Les différents villages alentour se déplacent avec leurs marchandises sur le dos (car la plupart du temps le trajet se fait à pied…) et le marché est réputé pour les touristes car on peut y rencontrer des “représentants” de différentes ethnies. Sur le papier c’est donc super joli mais en vrai, on trouve très peu d’artisanat et les vendeurs ne se sont visiblement pas cassés la tête à enfiler quelque vêtement traditionnel que ce soit pour venir jouer à la marchande!



Une après-midi glandouille plus tard, nous partons avec Toe-Toe et Noé, lui aussi Français, pour 3 jours de trek qui nous permettront de rejoindre le lac Inle. La marche est rapide mais le temps passe vite en discutant avec Noé avec qui on accroche bien. Après une halte à midi pour manger népalais avec une vue panoramique sur la montagne


on redescend vers la gare en longeant les rails, visiblement une voie de circulation importante pour beaucoup de gens...


pas forcement dans le train. On fait une pause à la gare où je m’initie aux joies du jeu local, le carom, une sorte de billard miniature qu’on joue en faisant cogner un palet poussé par le doigt sur les autres pour les guider vers les trous des coins.


Pas évident! Puis on repart au moment où “les Tchèques” entrent en scène. On ne peut décemment pas continuer notre récit sans mentionner, non sans émotion, la concurrence qu’il y a eu, que dis-je, la bataille, pour gagner la course contre ce couple (donné pour Tchèques mais rassurez-vous, non seulement on n’en sait rien, mais en plus on n’a bien sûr rien contre les Tchèques!). On est donc bien contents d’arriver les premiers à notre maison pour la nuit. Un semblant de douche pour ceux qui voulaient tenter l’expérience dans l’auge locale (mum…!) et c’est parti pour l’incroyable repas que nous a concocté notre méga cuisinier.



Un bon sommeil réparateur plus tard et il est 7h… non 8h30! quand on reprend les sentiers, le petit déjeuner des champions dans le ventre. L’angoisse nous étreint un peu quand on imagine l’avance que les Tchèques ont dû prendre sur nous mais rien ne nous arrête, nous voila lancés au plus vite de nos possibilités dans un décor magnifique et très changeant. Faire une photo revient à faire la course derrière pour rattraper le groupe mais voici le résultat de quelques sprints :



On traverse LA route pour aller à la frontière Thaïlandaise



Et on s’arrête pour boire le thé. Un homme de la tribu Danu nous impressionne par sa beauté.


C’est tellement incroyable de faire vivre sa culture malgré la modernité, j’adore. On poursuit finalement notre route, traversant maintenant des villages très pauvres où on fait la distribution de petits shampooing sur les conseils avisés de Toe-toe.


On s’arrête manger dans un de ces villages, dans un décor d’Espelette tellement c’est la fête du piment ici.


Un délicieux repas, une presque sieste (!) et on repart à travers le piment qui flamboie de partout. Un canyon,


la montagne, des champs de piment partout…


et toujours pas de Tchèques! On s’arrête finalement dans un village où Matthieu part observer la fabrication des paniers en bambou (car le bambou et Matthieu, depuis le début du tour en Asie, c’est une grande histoire d’amour et, à part le slip en bambou, je pense qu’il a envisagé à peu près toutes les utilisations possibles de ce matériau!)


tandis que Noé et moi restons profiter du rire explosif et tellement gai de Toe-Toe.


On repart pour arriver bien vite au monastère où on restera dormir cette nuit. La bonne surprise c’est qu’il n’y a personne dans le monastère, pas de Tchèques à l’horizon, c’est donc officiel, nous sommes les premiers, cool! On profite du système de douche (2 compartiments que l’on alimente en eau par un système de pompe depuis une grande cuve extérieure) puis on part regarder le coucher du soleil


avant de nous régaler complètement du délicieux repas que nous offre notre devenu meilleur cuisinier de Birmanie! Après le repas les garçons partent regarder le film que diffusent les moines pour les novices, en réalité un film d’horreur terrifiant que les enfants regardent en rigolant… Bon..!
Le 3eme jour, après LE méga petit déj des champions, on remercie le moine qui nous a accueilli dans son monastère en lui donnant “l’offrande réglementaire” contre quoi il nous remet un bracelet en priant (bras gauche pour les femmes, bras droit pour les hommes)


puis on repart… derrière les Tchèques. C’est donc au pas de course que l’on traverse des paysages devenus arides dans lesquels la terre rouge contraste avec la sécheresse des champs de riz coupés.


Aller, encore quelques foulées et on rattrape les Tchèques pour une pause sous un banian. La pente devient ensuite régulière et nous débouchons finalement sur le lac Inle et ses jardins flottants : la plante, qu’on suppose être une sorte de jacinthe d’eau et qui pousse ici de façon exponentielle, est regroupée et tassée par endroit, de sorte à former une “terre” cultivable sur laquelle les habitants des rives du lac font pousser fruits et légumes.


Nous mangeons le repas de la victoire avant d’embarquer sur une pirogue qui nous fait traverser le lac.


Petite note de la fin : la pirogue s’arrête dans un magasin pour touristes où sont exposées des femmes girafe en train de tisser. Alors oui c’est chouette d’en voir mais franchement, j’aime déjà pas les zoos, alors les cages humaines, merci… Rappelons que dans l’histoire, on ne sait pas trop pourquoi les femmes se sont infligées le port de ces anneaux de métal au cou et aux chevilles. On pense que ce serait une demande de l’homme pour l’enlaidir afin de ne pas se faire chourer sa femme mais d’autres théories s’affrontent. En tout cas ce qui est sûr c’est que si la tendance est à remettre les anneaux oubliés ces dernières années, ce n’est plus que pour s’offrir en spectacle aux touristes ce qui est assez regrettable…

Impression a 4 mois de voyage

A 4 mois de voyage, il est marrant de constater comme à la fois on ne voyage plus dans le sens des vacances mais plutôt on se sent installés dans un quotidien de voyage, et à la fois comme un certain quotidien pourrait parfois me manquer : rester au même endroit, avoir ses habitudes… et surtout glander!!
A 4 mois de voyage je pense à mes proches, entre autre ceux natifs de décembre, et je me dis que j’aimerais bien faire une bonne bouffe avec eux. C’est drôle de voir à quoi on se raccroche dans cette distance physique et culturelle. Je m’inquiète pour certains comme si d‘un coup pas de réponse rapide sur internet cachait quelque chose de grave ; je focalise sur le lien avec d’autres, citant non sans une délicieuse redondance, les moments passés ensemble ou les connivences particulières à chaque relation.
A 4 mois de voyage les desideratas sur la vie au retour font leur sérieuse apparition : on voudrait un lieu de vie comme ça, un travail comme ci… Le potager et la maison en bambou pour le coté rural, aller à l’encontre du slogan de Sarko pour le travail afin de conserver le luxe du temps. Vivre avec moins et partager plus. Avoir moins de matériel mais plus de temps pour soi et les autres. Etre plus ouvert, plus tolérant, plus accueillant... Bref, rester dans ce qui nous plait dans ce voyage à la maison!
A 4 mois de voyage, Matthieu et moi sommes aussi en train de nous apprendre plus. Les disputes se font plus courtes, le dialogue encore plus intense et surtout plus efficace. On se donne l’impression de consolider nos bases et de valider ce que l’on sentait auparavant : oui on a les mêmes valeurs de fond, oui on désire les mêmes choses et oui, on se donne les mêmes moyens. On nous a déjà souvent dit, voyageurs ou autochtones, que si nous arrivions à tenir ces 10 mois ensemble, c’était bon pour la vie. Ben là mon vieux on est sacrement sur une mauvaise pente, dis donc!
A 4 mois de voyage, on en a plein les yeux, plein les oreilles, plein les papilles… Qu’est-ce que c’est chouette d’être en voyage…!

Aude



Ca fait 4 mois…non ça fait encore 5 mois à faire. Avec ce qui me faisait le plus envie : l’Amérique du Sud va arriver. En fait, l’Asie a été ou est une excellente surprise, du point de vue de la qualité des rapports humains que les gens proposent : ici tu laisses ton sac sans avoir l’œil dessus et t’es sur de ne pas avoir de problèmes. Les gens t’interpellent régulièrement et spontanément, sans attendre forcement un intérêt de propositions lié au business du tourisme.
En fait, à 4 mois de voyage le rythme de vie est bien installé, j’ai l’impression d’avoir pris l’habitude de ne pas en avoir et que le peu de chose matériel qui pouvait avoir de l’importance n’en a plus vraiment : c’est quoi l’eau chaude? C’est pour cuire les noodles, non? Je me sens fatigué, mais tous les locaux autour de moi se sont levés avec le soleil pour travailler. Non pas pour s’acheter un téléphone portable, mais pour pouvoir se nourrir et avoir un peu de confort.
Je me sens loin de la civilisation et peste contre tout ce qui est en rapport avec une réalité qui est toute relative à vie aseptisée, rythme de vie basée sur le profit, la consommation, sans solidarité avec son prochain et d’exploitation des uns souvent par un seul autre. Les nouvelles qui m’ arrive oscille entre un Bush qui se fait jeter des babouches et Madoff qui réussit à ruiner tous les financiers. Ah quelle belle leçon de model de modernité, de peuple civilisé, de solidarité et de souci du bien-être de l’autre.
La question est compliqué, car je me trouve du coté des civilisés qui arrivent malgré tout avec les billets verts ici et donc bien mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit, trop facile! Uniquement essayer d’avoir un peu d’humilité sur les difficultés a être un être humain avec des possibilités, des ressources qui varient suivant chacun et comprendre la relativité d’une difficulté personnelle quelle qu’elle soit. Même si il semble important de se rendre compte qu’on (surtout je) fait(s) parti des grands privilégiés de cette planète en tant qu’”occidental”.
Forcement je pense a vous qui suivez le blog, laisser des messages qui font bien “zizir”, entre les bonnes nouvelles et les moins bonnes parfois, en tout cas il y a une tendance certaine l’agrandissement des familles.
Et toutes ces choses que je loupe: l’élection de Miss France, les BBQ sur la plage, les fêtes de famille, la dernière pub pour Renault, qui est en tête du championnat? Et surtout que fait Paris Hilton pour les fêtes?
Bon sinon à 4 mois, j’ai l’impression que cette fille me suis toujours (à moins que ce soit moi?) et qu’en plus, malgré mes essais pour qu’on s’engueule un peu, ça se passe extrêmement bien. Mêmes envies, beaucoup d’échange, de discussion, de câlin et en plus ca y est!! Elle aime regarder le foot à la télé, elle fait même comme si elle aimait bien ça (“Manchester c‘est ceux qui sont couleur ketchup contre les Mayo?“). Faut dire qu’elle gagne un massage pendant la durée de visionnage, et oui il faut faire des petites concessions.

En tout cas, un Joyeux Noel et une très bonne année 2009 à tous.

Matt

samedi 20 décembre 2008

Passeport vacances

A tous ceux (nombreux, ok...) qui se demandent pourquoi on est en retard sur notre blog (oui Val, on parle aussi de toi et de tes "vos commentaires sur le Cambodge, ce sera en avril?"), voici une tentative d'explication... Enfin j'me comprends...


mercredi 17 décembre 2008

Trek a Hsipaw

Nous quittons Mandalay par le train de 4h30 du mat (!), mais les soit disant 4h de trajet pour Hsipaw s’avèrent complètement irréalistes! En chemin, le train emprunte l’impressionnant viaduc de Gokhteik qui surplombe de profondes gorges sur d’uniques rails et sans barrières. On nous avait prévenus : c’est impressionnant et justifie presque le voyage en train!



Nous sommes abordés en gare de Kyaukme par un homme qui se propose de nous faire faire un trek ici. On finit par accepter mais dommage car c’est le pur faux plan car rien de ce qui était annoncé ne semble pouvoir se dérouler comme prévu. On suit notre intuition et décidons de repartir pour Hsipaw, finissant notre voyage en bus, comme si c’était pas assez long! Bref, la nuit tombe quand le voyage se termine!
Après une nuit de repos, nous partons faire un trek de 2 jours, encadrés par Ko-Oo, notre aimable guide qui ne tarit pas de commentaires intéressants sur les plantes, leurs utilisations en médecine traditionnelle ou en cuisine et les coutumes de la région.



Une fois passées les rizières de la plaine nous grimpons à vive allure dans la montagne et traversons des villages d’ethnies différentes.

Les visages, les vêtements et les langues changent pour notre plus grand plaisir ; on n’a pas le droit d’aller voir les femmes girafes alors on est venus ici pour rencontrer les différents peuples Birmans. Nous entrons dans le village où on passera la nuit, un village de l’ethnie Palang dont l’entrée est marquée par 2 gros banians, arbre sacré, le seul ou presque dont on ne touche ni à l’écorce ni aux feuilles. Nous sommes accueillis dans la maison du chef du village. Ici pas de militaire, on imagine grâce à un accord tacite de non ingérence contre non agression? En tout cas le chef ici est donné pour être un bon chef de village selon les critères habituels de bonne santé et de disponibilité de la nourriture.
Apres une petite sieste dans la pièce principale où nous sommes reçus, pendant que la belle-sœur du chef s’occupe de faire à manger, on descend observer la play station locale des enfants ici : chacun sa toupie, le but semblant être d’avoir la toupie qui tourne le plus longtemps et de dégommer celle des autres.



Malin! On fait ensuite un petit tour dans le village pour voir l’école (ici ce sont les enfants qui alimentent la cuve d’eau en allant eux-mêmes chercher l’eau à la rivière après l’école), la préparation du thé ou encore les douches. Enfin quand je dis les douches… Des bambous conducteurs d’un filet d’eau de la rivière pour les hommes, une auge immonde pour les femmes et le tout en collectif!
A 18h c’est l’heure de manger.



De nombreux convives affluent pour partager un excellent repas de petits caris locaux. Riz, feuilles de moutarde, cacahouètes, piment, sortes de chips de je sais plus quoi. Un régal! Après le repas tout le monde s’amasse autour du feu dont le foyer est à même le sol dans la pièce principale, pour discuter et raconter des histoires. Ça défile et on adore cette ambiance de village où tout le monde vient rendre visite et échanger en mangeant les graines de tournesol grillées sur le feu. A 20h tout le monde est couché et nous profitons des couches de couvertures pour nous aider à lutter contre le froid certes, mais surtout contre le boucanage qui nous menace d’heure en heure à dormir près des buches qui se consument lentement dans la pièce fermée…
Le lendemain la journée commence assez tôt, tout le monde profitant de ce moment d’avant le travail pour flâner et discuter en toute tranquillité. Nous prenons un vrai repas en lieu de petit déjeuner et nous repartons en chemin inverse vers Hsipaw. Je dois avouer que je me croute une fois et que je finis la marche avec une hanche en bois tandis que Matthieu termine en claquette tellement ses pieds ne sont qu’une seule et même ampoule alors pour ma part le retour parait plus long que l’aller. Mais la balade était vraiment géniale : on a bien fait de suivre les conseils des touristes rencontrés à Bagan qui étaient venus là!



lundi 15 décembre 2008

Les villes royales

C’est à bord de notre mobylette méga kitch avec son assise en léopard que nous partons explorer les villes royales qui encerclent Mandalay.

En effet, la capitale du pays a été déplacée de site en site selon les dynasties , donnant place à plusieurs villes royales témoins des guerres fratricides qui ont construit l’histoire de la Birmanie. D’ailleurs c’est toujours le cas aujourd’hui puisque la capitale du Myanmar, bien entendu interdite aux touristes, a encore changé pour s’isoler dans l’intérieur des terres dans une ville dont on ne se rappelle-même du nom tellement est elle avant tout inconnue au bataillon!
Fin de la parenthèse, nous voila arrivés à Amarapura dans l’air glacial du matin (on nous avait pas prévenus qu’il allait faire froid en Asie!!). On s’arrête d’abord dans une pagode et sommes invités à boire le café avec les moines dans leur monastère. Ici, être moine n’est pas une vocation à vie, on peut se faire moine pour seulement quelques mois si on le désire si bien que nous nous retrouvons à parler hip hop avec l‘un d‘eux, le vêtement semi-retroussé d’un coté et le coude posé négligemment sur le genou, de quoi faire pâlir de jalousie la chiantise ecclésiastique que l’on connait en Europe. Mais là je m’égare! On repart pour trouver le pont U Bein, pont de teck le plus long au monde!

Escortés par de petites vendeuses, nous profitons du décor sur fond de brume matinale, donnant au paysage des airs surréalistes.


Plus tard quand le ciel se dégage, on apprécie les files indiennes de moines sur les pilotis de bois foncé puis, en partant, je m’achète un longi (vêtement traditionnel) que la couturière doit reprendre.


Elle nous conduit donc à son atelier, l’occasion pour nous de voir les conditions de travail des Birmanes qui tissent toute la journée dans un espace très restreint avec une dextérité admirable.


Quel boulot! Je récupère mon tout nouveau longi et on part pour la pagode blanche de Pahtadawgyi. Un premier stupa entouré de palmiers offre un très joli paysage
mais je déchante un peu plus loin : la terrasse de la stupa principale est inaccessible aux femmes!!


Première fausse note du Bouddhisme, argh!
Qu’à cela ne tienne, nous partons pour Inwa, autre capitale royale. On prend la barge et, après quelques imprécisions au démarrage de notre mobylette, partons découvrir le coucher de soleil du haut de la tour Nanmyin, sorte de tour de Pise locale et seul reste du prestigieux palais.

Le soir tombe et on se dépêche de rejoindre le monastère Maha-Aung-Mye-Bonzan où une troupe d’enfants nous accueille et nous accompagne dans la visite. Dans la pénombre et en jouant à cache-cache, c’est une façon originale de nous imprégner du lieu et ça nous va bien comme ça!




Le lendemain, nous repartons en mob de Mandalay pour rejoindre Mahamuni pagoda, très célèbre pagode dans tout le pays parce qu’elle accueille en son sein le Bouddha d’or. L’histoire veut que Bouddha soit venu prier ici et que Dieu, pris d’admiration pour lui, ait façonné cette statue en une nuit. La statue est donc considérée comme un dieu vivant, baignée traditionnellement tous les matins à 4h et recouverte d’or pour les centaines de pèlerins qui se succèdent ici chaque jour avec leurs feuilles de métal précieux. Au total il y aurait 225kg d’or brut sur le Bouddha ce qui lui donne un air carrément boursoufflé!!

Seulement un hic : ici aussi les femmes sont interdites d’accès à l’autel et seuls les hommes accèdent au Bouddha et ont le “privilège” de pouvoir lui dorer le blason. Dans la pagode se trouvent également des statues Khmers venues de la région d’Angkor à l’époque où l’empire Birman repoussait ses frontières plus loin que la Thaïlande. Les Birmans ont l’habitude de frotter ces statues à l’endroit du corps qui est douloureux si bien que certaines parties des statues sont carrément polies.
On fait finalement route sur Sagaing, 3eme ville royale de la région où, après une première halte dans une pagode dont Matthieu escalade la périlleuse échelle en bambou pour accéder à la terrasse, nous montons à une pagode en haut d’une colline dominant la ville.



On y fait la rencontre d’un moine visiblement très en demande de communiquer avec des étrangers. Le pauvre nous parle en cachette des conditions de vie idéologique au Myanmar. Lui est apparemment fiché et doit prêter attention partout autour de lui pour nous parler afin d’éviter les espions qui, comme leur nom l’indique, peuvent être partout… Nous profitons du paysage sublime qui s’offre à nous, cherchant de toute façon à passer pour des touristes et leur “guide” avec notre moine décidément super en stress. Il parle de la répression politique et de la difficulté à se rebeller. La manifestation pacifiste des moines il y a 1 an ½, suite au fait que les augmentations de prix imposées par le gouvernement rendaient laborieuse la quête du matin des moines (les moines vivent des offrandes faites tous les matins lors de leur procession et si les aliments étaient plus chers, les gens avaient moins à donner CQFD) avaient ainsi été réprimée violemment par les militaires qui avaient tout simplement massacré tout le monde, prétextant “officiellement” que c’était des guérilleros déguisés en moines… On comprend comme il est dur d’avoir un avis opposé au régime ici et on peste sur notre impuissance. Car à part véhiculer l’information via notre blog, que pouvons-nous faire??
Finalement la visite des villes royales se termine avec la bonne vieille panne d’essence qui va bien! Pas grave, 1 seconde le pouce tendu plus tard et une moto s’arrête, constate et file nous chercher de l’essence, en toute simplicité! Ils sont forts ces Birmans!