mercredi 29 octobre 2008

Nong Kiaw, Muang Ngoi et Ban Ha

Départ de Oudomxai, prévu à 9h, donc Aude est sur le pied de guerre à... 6h30, avec un essai loupé pour l'envoi de colis (Aude a bien penser à vous Sandra et Christelle en cette fin Octobre). La poste mène alors 1-0.
Pour le départ, il se fera finalement à 9h30, ce qui nous permet de faire la connaissance de Français et d'Americo-Québécois, avec qui on prend le bus. De quoi critiquer un peu la politique actuelle, discuter voyage et bien se marrer en racontant quelques conneries. Ca, c'était avant qu'un motard nous rentre dedans en plein virage (en même temps le motard est anglais, conduite à gauche et nous on était au milieu de la route). Heureusement, c'est plus de peur que de mal, mais on attend quand même une bonne heure que la police vienne faire de la peinture sur le sol avec un relevé genre « les Experts ». Là on s'est dit qu'avec cette rapidité, il vaut mieux ne rien avoir de grave...
Après une fin de trajet en tuk-tuk (le minibus étant un peu défoncé), on arrive le long du Nam Ou, à Nang Kiaw. On prend nos quartiers dans un petit bungalow en bois, à l'heure où le soleil se couche.


Du coup on se pose en terrasse et on profite du calme de l'endroit, après un 2-0 pour la poste (qui mène au score). Ici il y a quasiment pas de véhicules donc pas de bruit de moteur, le bonheur, juste le bruit de l'eau. On en profite pour prendre une petite bière en compagnie d'Edouard, guide du routard sous le bras, en vadrouille comme nous dans l'Asie du Sud. Après avoir échangé sur le Laos et les voyages, on enchaîne sur le repas tout en discutant, on en remet une couche pour Sarko au passage. Ca fait plaisir de rencontrer des gens qui voyagent et qui, du coup, ont un recul de ce qui se passe chez nous...
Le lendemain matin, on part avec tous les gens rencontrés la veille à 2 heures de bateau : paysages de forêt entrecoupés de montagnes et de rizières, avant l'arrivée sur Muang Ngoi. A la descente, un enfant, visiblement blessé, porté par les gens, part dans l'autre sens. D'après ce que l'on a compris, il se serait fait sauter la main avec des pétards... à moins que ce ne soit un reste de grenade, vestige de la présence guerrière Americo-vietnamienne. Comme ça, on sait déjà qu'on va respecter les sentiers.
Une installation en bord de fleuve et un bol de nouilles plus tard, on part en groupe se balader dans les terres, en faisant l'équilibre sur des ponts en rondins de bois, découvrir une grotte (un peu décevante, enfin c'est un trou dans le caillou quoi!). Mais surtout après la végétation tropicale et la terre rouge, on profite d'un magnifique paysage de rizières au milieu de monticules rocheux, rappelant ceux de la Baie d'Halong.

Tous les tons du vert foncé au jaune paille se déclinent à l'horizon, avec des cases pour stocker le riz, où les ouvriers peuvent aussi bien séjourner durant la récolte.
C'est extra de profiter de ces couleurs, ca donne envie de courir comme Laura Hingals. Sauf que là si tu te croûtes, c'est dans 15 cm de boue ( c'est peut-être bon pour la peau!??!). On prend le temps sur les petits sentiers à travers les champs de riz, avant de s'arrêter à Ban Ha : petit village perdu au milieu de ce site, où il semble qu'il y ait 2-3 familles qui se partagent les maisons de bambous sur pilotis.
C'est à la fois charmant, dépouillé, roots mais encore plus calme et loin de la civilisation (une femme est à son métier à tisser que l'on voit d'habitude dans les musées...). C'est ici d'ailleurs que l'on pourra se procurer toutes les substances illicites disponibles en Asie (opium, Marijuana). Heureusement, on n'est pas venu là pour ça... Bah quand même, faut pas déconner : je me suis sacrifié pour l'honneur, la France, la patrie, mais raisonnablement!! (NDLR : vous imaginez que Matthieu et moi avons eu un point de vue très divergent sur l'achat de drogue en voyage, ce qui nous a valu quelques moments de discussion passionnée... Ah... La tolérance...) De retour sur Muang Ngoi le soir même, au menu il y a pour ceux qui veulent : du chien en broche, accompagné de Lao Beer. Et nous on a choisi notre camp. : çà a du bon de militer pour Brigitte (encore que le chien ne semble pas s'être beaucoup plaint durant la soirée!) ; pour nous ce sera spring rolls, riz frit et Laolao (whisky local à l'alcool de riz).
Le lendemain on part avec le sac à Ban Ha pour y séjourner. Après avoir posé les affaires, on part se balader et profiter du superbe cadre de verdure. Seulement après 50 m de sentier, on a de la boue à mi-mollet.. On va plutôt aller vers le village voisin, en suivant les gamins qui ont terminé l'école et vont se baigner dans la rivière.
On passe par l'école désertée, avant de s'arrêter manger un petit sticky rice : c'est froid, collant, et tu manges en l'ayant préalablement compacté. Mis a part que c'est pas mauvais et très nourrissant, il pourrait s'utiliser pour monter un mur de briques aussi je pense. Mais ici les maisons sont en structure de bois, sur pilotis (permettant d'avoir un abris pour les animaux, le bois et le matériel en dessous durant la mousson) avec des murs en bambous tressés. Pendant le repas, on assiste au déménagement de la maison et c'est assez impressionnant : les hommes du villages s'y mettent à plusieurs et dans la bonne humeur. Ce qui est sûr, c'est qu'ils doivent avoir un bac+4 au moins en Lego géant!! On continue notre balade jusqu'à la cascade (Aude qui me raconte une légende vietnamienne). Bon alors ici le mot « waterfalls » désigne de l'eau qui coule avec une rupture de dénivelé d'un minimum de 50 cm et là on est à un bon mètre... C'est pas grave, on profite de la fin de journée pour se balader et rentrer, les rayons de soleil donnant des couleurs changeantes sur la roche et les champs. Un pétard plus loin on peut aller dormir, non sans faire un tour aux « toilettes », sous la voûte céleste et entre 4 tôles. Notre bungalow présente une allure spartiate sur pilotis : on a besoin de rien d'autre (si peut-être un bazooka contre araignées?!).
Pour le réveil c'est prévu à 6h mais le coq le fait plutôt vers 3h, les cochons vers 4h et les canards a 4h30!! De toute façon il fallait se lever tôt pour reprendre le bateau et retourner à Nang Kiaw, retrouver notre bungalow au bord du fleuve.

A l'arrivée, on rencontre Anais et Julie, avec qui on part visiter les grottes où se réfugiaient les locaux lorsque les Américains bombardaient les Viets : roche creusée à l'ancienne... avec les mains et la pioche (le tout sous les bombes. CQFD). La fin de journée se fait comme souvent ici, autour d'une bière en discutant avec des voyageurs déjà aperçus la veille (Val et Louis, routards parisiens). Pour le repas (avec Anja, Saskia et Julia) ce sera à la mode indienne, avec en dessert, pour Aude qui a besoin évidement de force : un chapati chocolat et banane...
Vraiment que de bonne journées passées dans ce décor de rêve avec pleins de super rencontres, bonjour à tous les routards vus à Nang Kiaw.

lundi 27 octobre 2008

Oudomxai

On arrive vers 16h dans cette ville décrite, il faut le dire, comme sans intérêt par le guide… On hésite, on se tâte sur notre programme et on décide de prendre une guest pour ce soir, qu’on verrait bien le lendemain!
Il y a énormément de Chinois dans cette ville, ce qui donne une drôle d’impression connaissant le passé belliqueux des deux nations… Notre promenade dans la ville nous conduit à l’office du tourisme où un Allemand parlant un excellent français nous renseigne sur ce que l’on peut faire ici. On apprendra plus tard (merci Anja!) que la partie Est de Berlin est restée attachée à créer des alliances avec les pays communistes, ce qui explique sa présence humanitaire dans la région. On enregistre les bons conseils de notre guide et on file sur Wat Santiphap, la pagode qui surplombe la ville pour chopper le coucher de soleil. Là-haut pas de Sunset mais un super accueil des monks. On redescend la colline en direction de la Croix Rouge laotienne pour se faire masser. Un massage somme toute agréable, même si on sent que les filles ne sont pas forcement professionnelles! Mais c’est génial d’être massés, et si en plus on peut par ce biais aider une cause humanitaire, alors là…! Détendus et heureux, on part manger chez Souphaidin, le resto conseillé par l’Allemand. Souphaidin nous reçoit comme dans sa maison. C’est elle qui fait tout, de la prise de commande à la confection à la carte du plat, le tout avec un énorme sourire. Sa cuisine est belle, avec des produits bien présentés et bien frais, le tout en bois et bambou… La nourriture est super bonne et le cadre est génial, en gros on vous conseille l’adresse!
Le lendemain on part avec Douanghta, notre guide pour la journée.

Direction le marché pour choisir notre repas du midi : riz gluant, poisson grillé, bambou à l’œuf et farci à la viande, haricots verts et bonbons de riz gluant pour le dessert. Ca fait exotique comme ça mais on avoue avoir fait un peu la grimace sur le moment! On embarque dans le tuk-tuk qui nous conduit quelques km plus loin à Muang La. Douanghta est prolixe et nous raconte pas mal de légendes sur la région. C’est pour nous un moyen super intéressant de rentrer en contact avec ce pays pour nous inconnu. On observe la culture de sel, les sources d’eau chaude le long de la rivière et on s’arrête regarder la récolte du riz. On ne se refait pas, nous voila sur l’impulsion de Matthieu à couper le riz avec les villageois.

On confirme : il faut la technique sinon en 1h t’as gagné ton lumbago… La mousson est collective et chaque personne vient porter main forte. C’est vraiment génial cette entraide entre les gens, et tellement plus intelligent que notre système tous pour un et un pour moi…
Sur la rivière s’est courue il y a 15 jours la course des pirogues, comme dans beaucoup d’endroits en Asie du Sud-est en cette période.

60 personnes par embarcation, peinte aux couleurs de chaque village. Selon la légende, un orphelin tombé amoureux d’une princesse a été mis au défi par le roi de gagner une course de pirogues. Parti près de la rivière épancher son chagrin, l’orphelin a tellement pleuré que ses larmes ont attiré la sympathie du dragon du fond de l’eau qui lui a alors offert son aide. Poussé par le dragon l’orphelin a alors gagné le droit d’épouser la princesse. Même si l’histoire ne parle pas du consentement de la princesse (oui, je sais), elle explique les motifs peints sur les pirogues et c’est depuis que chaque année les courses célèbrent le dragon.
On entre dans le village pour y sentir son calme. Ici les adultes sont aux champs pendant que les vieux gardent les enfants et la maison. On mange chez l’ancien chef du village, dans une maison sur pilotis décorée des anciens panneaux de réunion du village. Plus tard on observe les vieilles femmes travailler, tantôt à égrener le riz,

tantôt à fabriquer de la ficelle en assemblant des petits morceaux de fil de 20 cm chacun (vous voyez le travail pour arriver à une vraie bobine…).


Poursuivant notre balade, on traverse la rivière sur un radeau de bambou!

Excellent! Les maisons en face préparent les offrandes à Bouddha.

Traditionnellement on récite des prières dans la maison et un fabrique un panier de bambou par personne du foyer que l’on pique de bâtonnets entourés de tissu (correspondant à l’âge). Le tout est disposé en pyramide sur un faux radeau mené par un personnage en bambou et sera mis à l’eau pour que tout le mal de la maison contenu dans le radeau soit éloigné. C’est fort d’assister à cette confection…


Un peu plus loin on entre dans la pagode où on tire les bâtonnets! Tu pioches ton bâtonnet, tu lis le numéro et tu peux lire la prédiction associée!
La journée tire sur sa fin. On attend le tuk-tuk en mâchonnant de la canne à sucre (juste de quoi se faire péter les dents!) et on rentre sur Oudomxai. Matthieu a le courage de taper un foot avec les gamins du coin (ils sont tous morts de rire quand le supposé Zidane local se fait “mettre dans le vent” - je cite car perso j’y connais rien! - ou prendre le ballon!) pendant que je fais une sieste (c’est les vacances, merde!). On a bien mérité un autre massage à la Croix Rouge (c’est pour la cause humanitaire, vous comprenez…) et un repas chez Souphaidin!
Le lendemain je me lève super tôt pour tenter l’envoi de colis-cadeaux mais rien n’y fait, c’est impossible! C’est donc nos sacs sur le dos et mes colis sous le bras qu’on quitte Oudomxai!

dimanche 26 octobre 2008

Muang Khua

L’arrivée à Muang Khua se fait par la rivière. On décharge les sacs du bus et on embarque sur une pirogue pour passer de l’autre coté. Le courant est tellement fort qu’un câble en acier tient la barge pour faire passer les véhicules.

On n’a pas manger depuis ce matin alors on se fait notre premier repas dans un petit resto surplombant la rivière Nam Ou. En contrebas des enfants jouent à une sorte de volley-foot : comme au volley on doit envoyer la balle en bambou de l’autre coté du haut filet mais cette fois on ne peut toucher la balle qu’avec la tète, la poitrine, le genou ou le pied. Franchement, Zidane n’a cas aller se rhabiller tellement ils sont balaises les minauds… On prend une guest avec une jolie terrasse au-dessus du fleuve, en compagnie des anglo-saxons qu’on avait rencontrés dans le bus. Ici rien n’est prévu pour le tourisme. Aucune banque, aucun trek possible dans la montagne, rien que des maisons sur un chemin sablonneux évoquant le Moyen-âge. Par contre on a possibilité d’assister à la préparation de la spécialité locale… le chat!! Ames sensibles s’abstenir : on en voit un plongé vivant dans l’eau bouillante, puis dépoilé, puis embroché pour être rôti… Le gars nous dira bien que c’est un animal de la jungle… Ouais n’empêche que nous on a bien reconnu que c’était un chat… Remarque, mieux vaut le savoir tout de suite : ici pour dire que ça a l’air bon, on dit “Miaoum miaoum”…
Le lendemain on avait prévu de faire le trajet en bateau jusqu’à Nong Kiaw mais cela s’avère impossible. Bien que tout le monde nous indique qu’il existe un bateau public pour faire cette liaison, le vendeur de tickets refuse de nous en vendre, préférant tenter la version de luxe, la location individuelle du bateau à 250 000 dollars! Tant pis, un peu fâchés on part donc pour Oudomxai, 4h de bus plus loin..

samedi 25 octobre 2008

Passage au Laos

On quitte Dien Bien Phu à 5h30 dans un bus sur-bondé, et on arrive à la frontière vers 9h.. On nous a souvent dit que la frontière était délicate à passer de ce coté là alors on avait prévu nos visas. Pourtant tout se passe super bien. Le bus nous dépose devant le poste frontière et une fois cette formalité passée, on nous demande de franchir la ligne de frontière à pied, notre bus roulant derrière nous. On a un vraiment une impression très forte de rentrer dans le pays en procédant ainsi, avec le portique surmonté du drapeau du Vietnam derrière nous, la barrière levée pour nous laisser passer en direction du portique du Laos, notre nouveau drapeau flottant dans le ciel…
Tindin!
Plus loin le poste frontière du Laos propose même de faire les visas sur place. En gros pas de quoi s’affoler autant sur le poste frontière de Dien Bien… On restera quand même 2h à la frontière à attendre… on ne sait pas quoi….
Une fois la frontière passée, notre bus continuant invariablement à jouer les DVD de Karaoké local (mum…!), c’est un long trajet qui nous conduit à travers la campagne laotienne… et ses rivières… La saison des pluies n’est pas loin ce qui doit être normalement des passages à gué est transformé en véritables rivières. Lavage des roues assuré!

Bilan du Vietnam

- En rencontre : nous avons eu la chance de faire de super rencontres. Beaucoup de monde nous avait mis en garde contre les Vietnamiens dans le sens où beaucoup pouvaient solliciter à outrance et en oublier d’être gentils. Mais nous avons vraiment eu un contact très agréable avec les gens. Le fait d’aller dans la campagne à leur rencontre a bien sûr dû y être pour quelque chose. Les gens ont tous été très accueillants et souriants, à l’exception peut-être de rares personnes que l’appât du gain aura fait tourner de l’œil…

- En physique : le Vietnamiens ont le visage fin et allongé, les yeux ben…. bridés!, un petit nez. Ils sont relativement petits et minces. On trouve de jolies filles mais question garçons, on n’est pas encore formées au physique asiatique les filles!

- En paysages : de la baie d’Ha Long aux montagnes du Nord, une bonne diversité de paysages. Les forêts sont très présentes dans le Nord, parsemée de rizières. Par rapport à la Malaisie on aura bien apprécié la préservation relative de la nature.

- En nourriture : beaucoup de riz et de noodles, plutôt sec et moins diversifié que l’idée qu’on en avait. On a beaucoup mangé dans des boui boui ce qui explique peut-être cela. Par contre on a trop kifé le nuoc man. Nan j’déconne!

- En musique : la musique traditionnelle est très instrumentalisée et fait intervenir un paquet d’instruments du Dan Bo au gong en passant par une sorte de xylophone de bambou devant lequel on frappe des mains pour créer le son. La musique Vietnamienne moderne est une sorte de rock couvert par les voix mélodieuse (pour les avertis) des femmes… ambiance de resto asiatique assurée!

- Sur la route : la caractéristique principale du transport au Vietnam, c’est la consommation de petits sacs en plastique à usage vomitif unique (2 vomitos et on prend le suivant), le tout balancé par la fenêtre après utilisation. Vous imaginez la bordure des chemins sur les routes de montagne…! Nous sommes passés après la mousson et la route était tantôt 5m plus bas, tantôt recouverte par un effondrement de terrain. Mais pas de problème, la DDE veille : un coup de tractopelle et le bus passe sur la route ainsi tassée, le tout sous les yeux écarquillés des touristes!

- En danse : la danse au Vietnam c’est bien simple, c’est exclusivement par ordinateur interposé avec génocide de clavier associé (barre espace première touchée). Ben ouais, on se dit que les pays occidentalisés font un super travail de fond : comment mieux contrôler une population qu’en la lobotomisant aux jeux vidéo?…

- En argent : avec un budget moyen de 21,50 euros par personne et par jour, on s’est pourtant drôlement lâchés sur les achats et la poste!! La monnaie locale est le dong avec un change à 1euro = 22.000d. Pour info, 1h de bus coûte 50.000d, un repas pour 2 entre 40.000 et 70.000d, une chambre entre 60.000 et 135.000d.

- En tout : on a passé de très bons moments au Vietnam. La population dégage une force populaire très puissante presque palpable. On a parfois eu l’impression d’être comme dans une fourmilière où l’individuel s’efface pour servir la communauté. La richesse historique et culturelle du pays nous a beaucoup marqués. Nous sommes heureux d’avoir pu rencontrer des gens d’ethnies différentes qui entretiennent leurs traditions malgré tout.

- Spécial filles! : pour m’épiler, voila 2 femmes qui rappliquent… Plutôt sympa me direz-vous, 2 personnes aux petits soins mais, sans vouloir donner trop de détails, imaginez maintenant une qui tient l’autre qui tire dans certaines circonstances…! Bref! Sinon l’épilation en elle-même n’est pas un succès : à tirer la bande de cire sans l’avoir vraiment appuyée et dans le sens du poil, ça aurait tendance davantage à casser le poil qu’à l’arracher… Pas top!

vendredi 24 octobre 2008

Dien Bien Phu

Apres 7h30 de trajet et de magnifiques paysages de montagne, nous arrivons enfin à Dien Bien Phu. Le temps de trouver une guest et Matthieu part explorer le quartier pendant que je lutte contre ma migraine (merci Delphine pour le codoliprane…). On part ensuite manger, l’occasion de découvrir un peu la ville.
La première impression sur Dien Bien, à part bien sûr que la ville en elle-même est pas super belle!, c’est le questionnement qu’elle suscite. Tout d’abord, qu’est-ce qu’ils sont venus foutre là les Français??? On avait lu que la France s’était fait défoncée parce que les Viet avaient creusé des tunnels dans les montagnes alentour et y avaient reconstitué leurs machines de guerre. Mais elles sont super loin les montagnes! Partout c’est l’anonymat de la montagne (ce qu’on appellerait le maquis en Corse) sauf là, dans la grande cuvette de Dien Dien, là où tu es sûr que tout le monde a un œil sur toi! Et puis deuxième question : comment ont-ils pu, les Français, douter à ce point de la capacité des Viet à être de très bons combattants dans les montagnes, c’est-à-dire sur leur terrain?? A l’époque, sans doute, les Français avaient surtout retenu qu’il n’y avait pas de ville autour dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres mais quand même! Quelle erreur de jugement!
Le lendemain, nous nous mettons en quête du musée de Dien Bien… Toujours le fameux sens de l’orientation… Et comme personne ne parle ni anglais ni français, le temps de le trouver, le musée, il est fermé pour la pause déjeuner! Bref, on finit par entrer… dans l’antre de la guerre… Le musée est entouré d’un parc dans lequel trônent d’anciennes machines de guerre (auxquelles on ne peut qu’adjoindre une fleur…).
Puis le musée en lui-même nous plonge dans un monde de propagande. Partout les panneaux indiquent “notre armée” ou encore “nous avons anéanti l’ennemi” (alias nous, les Français, pour les deux du fond qui suivent pas…). Autant dire que ce style très incisif a le don de nous faire sentir la machine communiste qui gouverne ici. Tous pour un et un pour l’Etat… c’est très puissant. Et puis c’est finalement assez ardu de s’y retrouver dans cette histoire : après 1945, à peine libérés du joug nazi, les Français retournent au Vietnam pour occuper l’ancienne Indochine??? En une phrase “Mais ça va pas la tête???” Quel gâchis…
On quitte le musée pour visiter A1, la colline en face. Car c’est bien là, dans chacune des toutes petites collines qui parsèment la ville, qu’ont eu lieu les pires affrontements grâce à l’ingéniosité et la ténacité des Vietnamiens. A1 est la dernière colline témoin des conflits : tranchées, galeries souterraines, tank
et tout à coup un énorme cratère de 960 kg d’explosifs…
C’est vraiment moche, la guerre.
Finalement on monte une autre colline, on paie une entrée… pour arriver à la méga statue coco!!! Merde!
Dien bien Phu reste un endroit très fort historiquement. Surtout on sent une grosse ambigüité entre la rapidité avec laquelle les relations internationales ont repris, marquant une sorte d’armistice, et la force collective qui vibre dans cette population. Comment dire autrement qu’on sent que s’il fallait reprendre les armes demain, ils seraient prets…

mercredi 22 octobre 2008

Lao Chau

Nous avons eu la chance d’avoir une connexion de bus à Lao Cai qui nous a permis de faire tout le trajet dans la même journée. On arrive à la tombée du jour et la première chose qui frappe à Lao Chau c’est l’alcool!!! Pas le temps de descendre du bus pour le constater : les mecs montent dedans pour proposer de te conduire en moto. Mais franchement, rien qu’à les respirer on prend 1 gramme alors pitié! Ne conduis pas!! On n’a aucune information touristique sur cette ville qui n’est pas référencée dans notre guide alors on cherche une guest en demandant à gauche à droite et on finit par trouver un joli hôtel pour pas trop cher (Matthieu aurait préféré la chambre proposée par une petite dame plus loin mais les murs en bâche au milieu du resto ont eu raison de mon seuil de confort!). On part manger “en ville”. Plein de petites boutiques mais une grande rue principale assez lugubre, encore plus quand il commence à pleuvoir… Nous sommes invités à boire la vodka locale (toujours l’alcool de riz) par 3 hommes à l’air déjà bien farci… et on rentre sous la pluie c’est-à-dire pieds nus sur la route pour ne pas glisser avec nos savates!
Le lendemain on constate à quel point le soleil n’est visiblement qu’un concept ici! On part manger sur le marché, l’occasion de découvrir l’habit traditionnel des l’ethnies locales : plus noir avec des turbans très particuliers sur la tête.

Certaines femmes semblent même s’être rasé le haut du front.
La suite de la journée n’est pas très palpitante : recherche d’une poste introuvable (personne ne sait nous l’indiquer même quand on demande “bu’u dien?”) et concours de glissades à cause de la pluie… juste ne anecdote qui confirme le seuil d’alcoolémie de la population : le soir un minivan s’arrête sur la route. Matthieu et moi avons le temps de bien observer le véhicule pendant qu’une moto fonce dessus, sans dévier d’un iota sa trajectoire, percute l’arrière du minivan (ça se repère pourtant un minivan!!) et tombe, typique!, droit sur le coté, les mains toujours accrochées au guidon… ah les ravages de l’alcool… qu’on n’aille pas nous dire après ça que c’est l’apanage de la Bretagne! Quant au jour d’après Matthieu est malade, le temps tout aussi pourri… Alors Lao Chau sera pour nous exclusivement le douillet du film-sieste-couette quand il pleut dehors!

mardi 21 octobre 2008

Impressions a 2 mois de voyage

A deux mois de voyage on se dit encore et encore que c'est bon d'avoir du temps, que c'est cool de ne pas avoir a envisager le retour. On se dit que c'est genial d'etre la, dans ce bus tout pourri qui nous emmene au milieu de nul part.



A deux mois de voyage on pense a la planete et aux ravages que les gens dits civilises ont reussi a provoquer avec les dits progres. On pense a tous ces gens "authentiques" que l'on rencontre et on se demande combien de temps encore les aborigenes, les tenues si particulieres des differentes ethnies du Nord du Vietnam?



A deux mois de voyage on est bien, bien dans son corps, bien dans sa tete, les 2 pieds bien ancres, les oreilles ouvertes, les yeux receptifs. A deux mois de voyage on commence a etre vraiment operationnels : on evite les endroits touristiques et on se concentre sur les gens.



A deux mois de voyage qu'est-ce que c'est bon le voyage!

lundi 20 octobre 2008

Bac Ha

Après 8h de train de nuit (notre meilleur trajet jusque là!),

3 heures de bus, un évitement de zone touristique (Sapa, très joli, mais visiblement très touristique d'après les fameux « on dit » et les 25 personnes présentant leur panneau “Sapa!” à la sortie de la gare…), on arrive finalement à Ban Ha (12h00). Arrivés à notre guest, on rencontre un couple de français qui vient de Chine et il me semble que c’est de notre devoir de vous informer de ce qui se passe là-bas : les temples tibétains sur le sol chinois sont carrément rasés et tout bonnement remplacés par des constructions attrape-touristes… Scandaleux, non? Alors on vous propose à tous un boycotte du voyage en Chine parce que vraiment trop c’est trop…!

Mais revenons à Bac Ha! C'est jour de marché, donc à peine le temps de se faire une engueulade (argh…!) et on est au taquet pour visiter les « échoppes achalandées » de tabac, bijoux, arts traditionnels tels broderie colorée sur fond noir (habits et tentures) et la fameuse viande à couper… Toute une effervescence de marché! Alors le coupage de viande c’est quoi nous direz-vous?! Ben ça se vit plus que ca se comprend! Mais à la fin c’est une explosion de cris qui dépendent de la coupe de la viande : soit c’est moqueries ou déception du public, soit c’est applaudissements, mais toujours dans la bonne humeur! Extra!!

Du coup on s'arrête manger sur le marché dans un petit troquet-resto où une famille fait un excellent fried rice.
On les fait bien marrer avec notre “gepalemo” (carnet de dessins édité par le Routard, à avoir impérativement en voyage!!!) et plus que tout, ce qui les fait rigoler, c’est notre “no meat, no chicken”! On apprécie notre repas et on continue notre tour sur le marché. Ici toutes les femmes sont en habit traditionnel, tout brodé, magnifique : jupe brodée en lignes roses, un tablier devant/un derrière, un tee-shirt manches longues bleu ou noir surmonté d’une collerette brodée en mêmes lignes roses puis un foulard sur la tête.

Quelle culture véhiculée par cet intermédiaire! On flâne puis on se repose de tout ce trajet. Quand on retourne manger au resto du marché on rencontre la famille ADORABLE de Pho et Hien, parents d’une malicieuse Anh! On nous a déjà baptisés “no meat no chicken” et le fin mot de l’histoire c’est qu’ils pensaient que je demandais ça dans un souci de régime ou d’économie! Ben oui, personne n’est végétarien ici et quand on peut s’offrir de la viande on est bien content alors c’est quoi ce luxe de refuse le poulet??! Bref, on partage le the avec eux, on rigole sur les traductions anglais-Viet et surtout sur nos accents tout pourris, et on picole de l‘alcool de riz!… Une super soirée!


Le lendemain matin on est réveillés par la Parole du Vietnam dans les haut-parleurs (il est alors 6h!) mais on se rendort bien vite, adieu la propagande! On se loue une moto et on part en direction de Ban Pho, un petit village non loin.

En chemin on s’arrête pour regarder des gens travailler la terre. Il s’agit de construire un champ en plateau cultivable alors la femme bêche la terre et le mari pousse une grosse plaque de métal tractée par un buffle pour transporter la terre bêchée en contre-bas…

Sacre boulot mais voila Matthieu, même pas peur, qui prend la bêche et le voila parti pour une heure de travail au champ! Visiblement il faut avoir la technique pour travailler avec le buffle! On est finalement invités à partager le repas en même temps que les autres ouvriers qui descendent des autres champs.

Je suis la seule femme à table car les 2 autres mangent plus loin… Et pour cause : qu’est-ce que ça picole là-dedans! Tant pis pour l’hépatite, c’est parti la tournée pour se vider cul sec un certain nombre de verres d’alcool de riz chacun. Très vite le repas (riz, légumes genre bredes et pommes de terre dans un bouillon et purée de viande non identifiée qui ressemble plus à rien qu’autre chose!) devient plus rigolo! On repart après manger pour trouver par hasard l’école. C’est la pause déjeuner et les maitresses ne sont pas encore là. Nous sommes entourés d’enfants, très amusés par la caméra! Dans les classes, des bancs sommaires, des cartables de l’UNICEF et quelques affichettes au mur. Au retour des maitresses la classe commence et on assiste à la dictée.

Rassurons-nous, dans toutes les écoles du monde c’est finalement la même chose : il y a toujours des petits garçons qui grugent à fond sur les petites filles!

On laisse les enfants à leur travail et on poursuit notre route. Une femme nous interpelle et nous propose de visiter sa maison. Alors autant l’habitat n’a effectivement rien à voir avec ce qu’on connait (étable, coin des cochons, maison en terre à la pièce unique), autant qui ferait ça en Europe??

Nous poursuivons notre tour en moto avec un nouveau stop dicté par l’envie sans cesse renouvelée de Matthieu de donner un coup de pioche!

Ici ils construisent une terrasse alors tous les gens du bled se réunissent pour que tout le monde donne un coup de main : les hommes mettent la terre dans la brouette, les femmes aplanissent la terre devant la maison On apprécie beaucoup cette solidarité, d’autant plus qu’avec tout ce monde, c’est très vite bonne ambiance. Ouais sauf que pendant que je rigole avec les enfants Matthieu me prévient :”même si on te propose ne viens pas là! Bouche-toi les oreilles!”… Le fin mot de l’histoire? Et ben c’est pas la St Martin, on tue pas le cochon, non non! Ici on égorge un chien! Alors pour la petite histoire une légende vietnamienne raconte que pour faire fuir le diable (et donc toutes les épidémies qu’il peut ramener ce salop!), il faut répandre du sang de chien devant la maison… Est-ce pour ça qu’ils collectaient le sang de la pauvre bête? N’empêche que Matthieu a bien eu l’info qu’ils allaient le manger… N’empêche que du coup on est partis bien vite!

La journée tire sur sa fin et le froid nous gagne. Quelques km de moto encore

et on rejoint Bac Ha. Une bonne douche et on retourne manger chez Pho et Hien. On passe un moment à partager des jeux sans langage avec Anh dont la vivacité nous enthousiasme! On passe vraiment de supers moments à jouer et rire, le tout avec le regard bienveillant et chaleureux des parents. On est même invités à venir petit-déjeuner demain matin… à 6h!! On accepte volontiers et on part se coucher tôt!

Le lendemain nous sommes au rendez-vous, bien sur! Mais Ha, le bébé de la famille est malade alors l’ambiance tourne vite à l’inquiétude. Car ici plus qu’ailleurs, une diarrhée est inquiétante… On regarde Anh partir pour l’école

et on mange le riz apporte par Pho. C’est du riz collant de trois couleurs auquel on rajoute des éclats de cacahouètes. Juste une question : pourquoi vouloir nous faire colmater des brèches dès le matin??! On avoue qu’on s’est un peu forcés! Mais la gentillesse de Pho et hien nous aurait fait avaler n’importe quoi!

On les quitte à regrets et on va se payer un jus de fruit frais (des fibres please!). Là encore on a la chance d’être accueillis comme de rois : on va nous offrir le thé. Pour être tout à fait honnête je demande dans un premier temps à Matthieu si le riz a déjà fait son effet… Mais non, c’est bien le thé qui a une odeur de pet!! Ah! Les joies gustatives du voyage!

Le temps de nous reposer un peu, de faire nos sacs, et on prend le bus pour Lao Cai.

samedi 18 octobre 2008

Hanoi bis

De retour à Hanoi on va d’abord poser une bombe à l’agence de voyage (cf NB du post sur Ha Long…!) puis c’est parti pour le shopping!!!

Ici l’artisanat est magnifique alors entre étoles, lampions, broderies et bols en bambou, on ne sait plus où donner de la tête! Le lendemain par contre il faut faire le carton qui va avec… Ici on ne récupère pas les cartons, on les achète! Et pour ce qui est de la poste, patience est la première règle! Et concentration pour confectionner notre colis la deuxième!

Le soir on a réussi à acheter les dernières places pour assister au théâtre des marionnettes sur l’eau. C’est un spectacle traditionnel au Vietnam qui se joue autour d’un bassin. Les marionnettes sont travaillées pour être très expressives et cela demande une technique toute particulière pour les manier. Le spectacle commence par une écoute musicale des instruments traditionnels dont le dan Bo, un instrument à une corde dont on dit que les jeunes filles n’avaient pas le droit de l’écouter car le son est tellement envoutant qu’elles risquaient de tomber amoureuses du musicien! Et puis c’est parti pour les marionnettes. Quel régal! En plus d’être très esthétique, c’est plein d’humour. Chaque scène représente une scène de la vie quotidienne et tantôt le pêcheur est pêché, tantôt il fini à l’eau, tiré par un trop gros poisson…! En somme un aperçu magnifique des mœurs et de certains styles de vie au Vietnam, le tout en une heure de plaisir!

Nous avons nos visas pour le Laos, nos tickets de train, on part donc pour le Nord du Vietnam…

jeudi 16 octobre 2008

Ha Long

Nous avons été obligés de prendre un tour touristique pour voir la baie d’Ha Long donc nous partons en bus d’Hanoi pour rejoindre Ha Long city et son embarcadère. On vous passe les détails techniques de notre périple, les intéressés se reporterons au nota bene de la fin de ce post… A midi on est dans le bateau, on mange près du port et ce n’est qu’à 2h qu’on prend la direction de la baie, magnifique baie d’Ha Long… Les aiguilles sortent de l’eau, le ciel sombre rajoute du cachet à la vue, c’est vraiment splendide… On arrive bientôt à une immense cave où on s’arrête pour la visite. Passé le flot de touristes de la première cave, on a la 2e pour nous tout seuls, bien plus agréable!
On rejoint ensuite le village flottant : des bateaux équipés d’une sorte de tente ou des maisons entières sur bois flottant nous regardent passer.
Nous prenons une barque pour explorer deux sortes de caves à ciel ouvert où ont été tournés Indochine et un James Bond. Passée une entrée de grotte, la roche forme une sorte de patio rempli d’eau. Au retour sur le bateau on achète des fruits aux jeunes sur leur embarcation colorée
puis on s’enfonce plus avant dans la baie. C’est magnifique et très lumineux malgré la couche de nuages… Puis c’est activité kawak (on vous l’a dit : tour organisé…)! C’est extra de voguer à son gré le long des pics de roches qui émergent de l’eau.
On prend le repas sur le bateau et on apprécie le ciel étoilé dans cet univers enchanteresse...

Le lendemain Matthieu se tape une petite baignade dans la baie dans la brume matinale! On ne se refuse rien! Puis on est déposés sur Cat Ba island pour faire un trekking. C’est marrant de voir ce paysage : on est à 225m et on surplombe en effet la mer d’aiguilles… sur terre!
On part ensuite manger dans un hôtel et on nous propose d’aller sur la plage (artificielle on imagine) pendant quelques heures… Ouais bon, on a préféré aller se balader sur le port, et on a eu bien raison : moments super authentiques avec des gens simples et vrais, de belles rencontres... On découvre dans un premier temps l’usine à glace d’où sortent de gros pains de glace que l’on fait glisser via une passerelle, directement dans le bateau plus bas. On nous invite à monter dans l’usine, sous le regard amusé des travailleurs, pour voir comment ils extraient la glace des cuves. Un peu plus loin on assiste au goudronnage des bateaux puis on est captés par une drôle d’odeur…

Et on découvre la fabrication du nioc man…! Miam miam! On passe d’une cuve à l’autre voir les différents stades de décomposition du poisson… Franchement que du bonheur…! Un peu plus loin on est invités à monter sur un bateau. Le marin nous offre à boire du thé (sorte de pisse locale qui doit en être à sa 15e infusion avec les même feuilles… Ca vous donne une idée!), fait fumer Matthieu à la pipe et surtout nous offre une hospitalité débordante. Mais il est temps de retourner sur le bateau. C’est la fin du jour et le beau temps d’aujourd’hui nous offre un magnifique coucher de soleil. Nous voguons dans la baie avec les couleurs du soir : magique.

Le lendemain le bateau file tout droit sur Ha Long City et nous passons au large de la baie, juste de quoi admirer de loin les pics défier l’eau.

Ha Long mérite vraiment sa réputation ; ses paysages sont totalement envoûtants, parfois irréels. Ca aura été un vrai plaisir de pouvoir voguer dans un tel décor…

Nota Bene : alors maintenant l’envers du décor! Pour tous ceux qui souhaiteraient aller à Ha Long, sachez que les tours organisés sont obligatoires (accès à la baie réglementé) et qu’ils sont difficiles à modifier… Nous voulions passer 2 nuits sur le bateau pour profiter d’une journée entière dans la baie mais ils nous proposaient toujours ou 1 nuit - 2 jours ou 2 nuits mais dont une sur l’ile de Cat Ba avec un trekking dans la journée. On a essayé de faire un circuit à la carte… Pas trop cher… Résultat on n’a pas eu ce qu’on demandait car on a été à Cat Ba (donc de 10h à 16h30 sur l’ile à alterner entre bus et hôtels…) et en plus comme notre circuit ne correspondait à aucun tour normal (ah… rentrer dans les cases…), on a été trimbalés de groupe en groupe : pas moins de 5 groupes en 3 jours… Alors faire son sac, dire bonjour puis au revoir plusieurs fois par jour ça sort un peu de ce qu’on attendait!
Alors si vous y allez, notre conseil : choisissez entre les circuits habituellement proposés ou mettez le prix pour choisir à la carte!

Salsa au Vietnam

La voila, elle est toute fraiche, meme pas recadree mais sinon il fallait attendre encore 2 autres annees lumiere...!
On vous rappelle que nous manquons cruellement de passes et nous vous invitons a nous envoyer votre video pour que la salsa puisse continuer autour du monde...!


salsa a la baie d'Ha Long...

mercredi 15 octobre 2008

nota bene

Salut a tous
Comme vous pouvez constater, on est vachement a la bourre pour notre "passeport vacances" a nous, j'ai nomme l'ecriture du blog! On est au fin fond du Vietnam a l'heure actuelle avec des PC qui refusent les CD (donc pas de video...) et qui rament a fond (donc tres long de mettre en ligne). On vous invite donc
1. A patienter
2. A vous faire chauffer un bol de clay pot
3. A regarder frequemment les anciens post pour savoir si de nouvelles videos ont ete publiees
Rep : 1 et 3. Ben oui, 2 n'etait pas possible : on vous a dit que le clay pot c'etait pas bon!!
On vous embrasse!
La famille Rakikite

dimanche 12 octobre 2008

Hanoi

L’arrivée à Hanoi est bien sympa puisqu’on retrouve 2 couples de Français, dont Toni et Tonio que Matthieu connaissait, coïncidence agréable! On passe donc notre soirée avec eux, à découvrir la ville et déguster les premiers nems vietnamiens.
Le lendemain on loue des vélos pour se balader dans la ville jusqu’au musée d’ethnologie. Les salles sont très denses puisqu’elles présentent les différentes ethnies présentes au Vietnam à savoir 54 ethnies reparties en 5 grandes familles, dont la famille des Viet qui représente 80% de la population. On y apprend les étapes laborieuses de la fabrication du chapeau pointu, les modes de vie, la culture des rizières inondées, les habits traditionnels brodés et très colorés, les pratiques mortuaires et chamaniques…


2h plus tard et des conneries liées à la saturation! nous faisons la pause déjeuner dans le parc du musée (avec des pâtisseries!! Gadoum gadoum!) et nous explorons la partie en plein air du musée : ici ils ont fait venir des habitants des ethnies pour construire à l’identique et à même échelle les habitats traditionnels.
Vraiment génial de pouvoir se promener de maison en maison. C’est aussi pour nous un vrai salon de l’habitat tellement ca donne envie le concept du bambou écrasé au sol, le tout sur pilotis et la fameuse terrasse en rondins de bambou… Dans un autre registre c’est aussi marrant d’observer d’un coté le défilé de meringues (et la question meringues les mariées assurent!) et de l’autre les jeux organisés par les groupes d’asiatiques! Pour ca, y’a de l’ambiance ici! Retour à la tombée de la nuit en vélo dans la circulation d’Hanoi, c’est folklo!
Le soir on retrouve les 4 compères pour se faire un apéro et repas dehors. Ici les boui-bouis sont à même le trottoir sur des chaises de dînette, c’est sympa!
Sauf que, répression oblige, à minuit on rigole pas, les flics sont là pour faire appliquer une sorte de couvre-feu… On rigole pas avec ces choses là…
Le lendemain on part pour le temple de la Littérature, site magnifique riche de son histoire autour de Confucius et de la volonté du pays, sous son impulsion, de former l’élite. A l’entrée des tortues portent des stèles sur lesquelles sont inscrits les noms des diplômés docteurs depuis la création du temple…
Sauf que Matthieu et moi nous nous perdons... Après une longue attente je rentre a la guest dépitée pendant que Matthieu, tout aussi dépité, continue sa visite… Argh…
Le lendemain nous partons au musée de la femme. Concept agréable pour mon féminisme mais ne nous fions pas aux apparences, le musée est surtout un musée de propagande louant les mérites des femmes qui, en plus de leur travail de la vie de tous les jours (et quelle vie…) ont été des résistantes extraordinaires pendant les guerres. Différents objets y sont présentés allant du balai dont le manche servait à planquer des renseignements à la mèche de cheveux que Mme unetelle s’est coupée pour garder le souvenir de sa jeunesse avant que la maladie et la malnutrition n’aient raison de sa chevelure, en passant par les lettres que les jeunes filles adressaient à leur mère pour les rassurer sur leur qualité de vie au front (“nous chantons, nous rions, ne t‘inquiète pas pour moi“…) quelques jours seulement avant leur mort… Que des actes de bravoure et d’ingéniosité qui témoignent de la capacité du peuple Vietnamien à s’organiser de façon extrêmement solidaire pour aller vers le but que la Nation toute entière s’est fixé… Très impressionnant…
Et quoi de mieux pour se remonter le moral après la force de ce musée que la violence de la visite de la prison d’Hanoi… Instaurée par les Français colonialistes, la prison a “accueilli” des Vietnamiens dans des conditions absolument scandaleuses : nourriture cruellement insuffisante et malsaine, manque de place, manque d’air, manque d’eau, conditions d’hygiène déplorables...
Je ne citerai que l’exemple de la toilette comme témoin des supplices endurés par les détenus : les Vietnamiens étaient parfois appelés à regagner leur cellule avant même d’avoir eu le temps de se rincer… Il leur fallait donc attendre le bain suivant, soit 15 jours à un mois après, pour finir de se laver… Lamentable… La “visite” se poursuit pourtant, donnant accès à la guillotine et aux objets de torture…
Horrifiant… Le Vietnam a passé toute son histoire à lutter contre les envahisseurs (Chine, France, USA puis Khmers rouges au Cambodge) et c’est assez épatant de voir avec quelle vitesse les relations avec leurs anciens tortionnaires ont repris… Surtout, à bien regarder les dates historiques, on s’aperçoit avec effroi comme le devoir de mémoire comme ils savent si bien dire, nos politiques, est une vaste connerie : à peine libérés du joug nazis, on est quand même reparti direct ré-envahir l’Indochine!!! Mais enfin! Tirons vraiment leçon de l’histoire les gars au lieu de nous gargariser avec notre victoire sur les Allemands!!!
Bref, nous retrouvons avec plaisir Manue, Tonio, Julie et Toni pour passer une dernière soirée ensemble, non sans avoir dévalisé les boutiques d’artisanat du coin! On leur devait bien ça aux Vietnamiens! C’est d’ailleurs uniquement pour équilibrer la balance qu’on a débridé le portefeuille…! (Menteuse! NDLR)