mercredi 28 janvier 2009

Les Moais de Rapanui

L’île de Pâques… Ah… L’île de Pâques est petite, mais recèle de pas moins de 800 statues dont environ 400 sur les sites. La première statue que l’on voit nous apparait comme ca, par hasard, alors qu’on se promenait le long de la plage de la ville. Elle est dressée face à la mer, en un mot une erreur, puisque toutes les autres sont tournées vers l’intérieur (les statues regardant le village pour en protéger ses habitants), et elle nous surprend d‘être au milieu de la vie citadine. Bienvenus! Nous ne connaissons rien ou presque de cette culture alors nous décidons de faire appel à Elisabeth, une guide de père Chilien et de mère Rapanui (le peuple de l’Ile de Pâques) qui a vécu en France et a donc un français impeccable : cool! La visite commence par le site d’Ahu Akivi que l’on admire tout en écoutant les riches explications d’Elisabeth.

Nous apprenons ainsi que l’île a été baptisée ainsi en raison de sa découverte le jour du même nom par les Chiliens mais qu’elle est le foyer d’un peuplement Polynésien (voila qui nous rapproche de la Nouvelle-Zélande) et que ses habitants l’on baptisée Rapa nui c’est-à-dire la grande île. C’est sous ce nom que nous la connaissons aujourd’hui pour notre part tant tout ici rappelle la Polynésie et non la culture très occidentale du Chili… Nous apprenons aussi que les statues que nous voyons ici, ou “Moais“, ont été ré-érigées par les scientifiques, comme nous l’explique cette petite vidéo…

Nous quittons Ahu Akivi et, après un détour au tunnel de lave de Ana ta Pahu (dans lequel vivaient les premiers habitants…), nous filons à la carrière des chignons. En effet, si la construction des Moais s’est étalée dans le temps, elle a évolué et a vu apparaitre des chignons sur la tête des moais, que l’on pense être représentatifs de la coiffure des habitants. Les “chignons” étaient taillés dans la roche au sein d’un des nombreux cratères de l’ile, roche qui avait pour particularité d’être rouge. Alors tout ça c’est très bien, mais on se demande bien comment ils faisaient pour trimbaler tout ça une fois taillé! Pas très malins ces Rapanuis me direz-vous! Alors les théories s’affrontent : rondins de bois? Tirage avec une corde? Mais surtout, notre explication préférée : les Martiens… Ils ont bons dos ceux-là!
Le lendemain, nous partons admirer le site de Ahu Tahai et Ahu Vai Uri, sur un site immense qui nous permet bien de sentir l’importance qu’avait le culte des Moais dans la société Rapa Nui. La se dresse le seul Moai auquel on a remis le chignon mais surtout les yeux.

Faits de corail (ici une copie puisque seuls les yeux conservés au musée sont authentiques), ils ne sont présents qu’ici car les remettre, selon la croyance populaire, redonnerait vie à la statue… autre chose surprenant, c’est que, malgré toutes les interdictions se rapportant aux Moais (ne pas toucher, ne pas monter sur les autels…), les chevaux étudient librement la situation! Un comble pour le spectacle mais aussi pour l’archéologie…
Nous louons finalement une moto pour faire le grand tour de l’île. Nous commençons par le volcan Rano Kau, dont le cratère, impressionnant de dimension et de forme ronde parfaite, abrite une zone protégée.



Enfin un endroit où les plantes ont le dessus. Il faut dire qu’ici, après que les Rapanuis aient rasé l’île pour récolter le bois nécessaire à leurs activités, les Blancs sont arrivés là, ont loué l’île aux Anglais pour que ces derniers aient un endroit où faire paître leurs moutons (ben voyons… Les joies de la colonisation on vous dit… De toute façon à quoi bon demander leur avis aux habitants originels de l’île puisque, de vous à nous, vous trouvez pas qu’ils sont un peu basanés?… Pas très nets ces gens-là, pas vrai?!), ce qui a parachevé la déforestation. Les Anglais ont bien voulu replanter l’île en faisant appel à un arbre aux racines profondes pour lutter contre l’érosion, l’eucalyptus, mais c’était sans compter sur l’acidité de ses feuilles qui inhibe la repousse de quelqu’autre espèce que ce soit… Dommage. Bref, le volcan et sa végétation débordante (nan j’déconne, y’a, vu de haut, que des herbes hautes!) nous donnent aussi accès à Orongo, les portes du culte de l’Homme-Oiseau. Franchement, ce truc est fou! Des maisons en pierre rases dont on ne sait pas par quel miracle on pouvait entrer dedans (surtout avec la taille XXXL des habitants!), une rivière de piéroglyphes
et surtout cette croyance terrifiante! Chaque année était élu l’”Homme-Oiseau”. Et que devait-on faire pour être Homme-Oiseau? Les gars se filaient rendez-vous pour aller, au péril de leur vie c’est sans dire, sur les îlots voisins pour?… Ben pour aller chourer les œufs des oiseaux migrateurs! Et, comme, rappelez-vous les jeux débiles qu’on faisait lors des anniversaires de nos camarades de classe de CE2 avec l’œuf et la cuillère, ben c’était le premier arrivé avec son œuf sur la terre ferme qui devenait Homme-Oiseau pour un an! Vous trouvez ça dingue? Attendez la suite! Une fois vainqueur, l’heureux élu était rasé de partout (cils compris…), faisait le tour de l’île en courant genre “j’ai marqué un but” mais version grand terrain, puis était exilé à l’autre bout de l’île où il vivait seul pendant toute l’année de son “règne”, avec interdiction de se laver les ongles et les cheveux (seul un homme venait le baigner et lui apporter à manger). Résultat? Ben la plupart des gens de l’île refusaient de se plier à son autorité (ah bon?? Mais pourquoi?) et s’en suivaient des guerres fratricides de pouvoir. Et pendant ce temps, celui qui était donc soi-disant maître et gérant de l’île se la coulait douce en regardant pousser ses dreads… Et ben ce culte là, c’est celui qui a détrôné la culture des Moais à une vitesse absolument record! Incroyable!
Nous poursuivons avec Vinapu et ses moais au sol.
Franchement on se demande pourquoi les habitants laissent leurs culture partir en miette, comme ce moai qui part littéralement en poussière… Nous continuons avec les moais couchés de Vaihu ou Hanga Te’E ou encore Akahanga.
On prend la mesure du travail des archéologues qui nous permettent aujourd’hui d’admirer les moais sur leur Ahu (autel). S’offre finalement à nous la carrière des statues dans l’ancien volcan Rano Raraku. Là, pas moins de la moitié des moais de l’île attendent le retour de la croyance ancestrale, les uns en court de construction, les autres en cours de transport vers leur ahu. Pour nous c’est un spectacle incroyable de pouvoir constater “in vivo” les étapes de la construction : dessin de la statue à même la roche, découpe de la forme globale du moai qui repose alors sur des quilles de la roche mère, puis on casse les quilles pour lever le moai.
Nous on a essayé, mais ce n’a pas été très concluant…

Ne “reste plus qu’à” le transporter… Alors la bonne vieille méthode égyptienne ou le traineau?… Le mystère demeure mais pour nous, novices complets, ce spectacle est parmi les plus émouvants de l’île. De plus, les années passant, les moais ont pris des formes de plus en plus symboliques : des Moais aux proportions humaines les mains sous le nombril gravé, on observe ici les Moais dernier cri dont on ne voit plus que le visage aux traits allongés et presque géométriques. Fabuleux. La journée se termine par un coucher de soleil en hauteur et dans l’envers du décor, coté cratère où les chevaux galopent librement vers le petit lac et où on marche le long des Moais figés dans leur tombe de pierre, la vue se perdant vers la mer bordée du site magnifique de Ahu Tongariki…

Les rois du monde, quoi! On vous raconte pas le retour en moto de nuit et la course aux trous dans la route qui l’accompagne? Une bonne rigolade pourtant, vous ratez quelque chose!
Fans de la piste, on rembraye sur la location de moto le lendemain pour prendre notre petit déjeuner à Anakena et ses Moais dos à la mer.

Nous mesurons la chance que nous avons d’être là, face à ces témoins massifs et si bien protégés par leur long sommeil sous le sable de la puissance d’une civilisation.

La plage est accueillante et la température idéale pour apprécier notre pain au lait concentré sucré. Elle est dure la vie…

Après une petite salsa et un long moment bercés par le bruit des vagues et la fascination pour ces moais, nous visitons d’autres sites aux moais couchés et débouchons sur papa Vaka et son étalage de piéroglyphes : quel boulot! Encore quelques minutes en moto et s’ouvre à nous le spectacle majestueux de Ahu Tongariki et ses 15 gigantesques moais tournés vers la carrière.

Fabuleux. Le klakson rappelle à l’ordre les passagers de la croisière venus à la journée en excursion : comme on apprécie notre liberté!
Rapanui et ses Moais, c’est un long voyage dans l’espace et dans le temps, c’est un univers fascinant qui pousse à l’admiration. Le mystère des moais, même s’il a été durant notre visite démystifié à force d‘explications donnant écho à notre curiosité, reste pour nous entier tant leur grandeur et leur majesté en impose...

mardi 27 janvier 2009

30 ans a l'ile de Paques

“Qu’est-ce que tu veux pour tes 30 ans?”
Ben un truc exceptionnel pardi! Un truc qu’on n’oublie pas…
On quitte donc la Nouvelle-Zélande pour l’île de Pâques via le Chili. On est le 25 janvier, 17h et voici peut-être le plus long vol de notre voyage puisque nous passons toute la nuit dans l’avion. Le lendemain, arrivés à Santiago vers midi, on attend notre vol de 17h et c’est après quelques heures de vol que nous arrivons enfin, à 21h, sur la fameuse et non moins fabuleuse Île de Pâques…
Adieu la vingtaine, trentenaires, me voila! Nous sommes le 27 janvier et j’ai tout juste 30 ans. On se balade dans la petite ville, on profite de la mer, on respire l’espagnol dans les discussions… Génial! Le soir, “petite” folie, c’est parti pour le repas gastronomique avec pas moins qu’une langouste pour la demoiselle! Elle est pas belle la vie? Et ben le voilà mon cadeau exceptionnel des 30 ans… En plus, chut! c’est un secret, mais mon amoureux m’offre d’aller à Cuba pour finir notre périple…. Bref, quelle belle journée, quels bons moments passés ensemble et tellement de beaux encore en perspective…
Le lendemain, à 30 ans et 1 jour, on part réserver une balade à cheval. La dame, très gentille, prend note dans son cahier en prenant soin d’inscrire la date du jour : 27 janvier. … .
“Ben non“, que j’yui dis! “On est pas le 27, on est le 28!”
“Oh ben si ch‘sais bien quand même” pardon : “si si, seguro, estamos el 27 de enero”
-wa@%25k*?? 27 janvier?">#nj>-wa@%k*?? 27 janvier?
Ben v’là ti pas qu’en modifiant les heures sur nos ustensiles haute performance j’ai effectivement, fatiguée du voyage, un peu décalquée par tant d’heures d’avion (oui oh ça va, on peut chercher à se trouver des excuses aussi…), enregistré la nouvelle heure à Santiago en pestant sur l’appareil photo qui nous donnait pour être la veille… et du coup changer la date. Sauf qu’en fait, nous avions bel et bien remonté le temps en traversant les fuseaux horaires, nous faisant arriver seulement 4h après le décollage d’Auckland et nos 28h de trajet! Finalement, on avait gagné un jour!
Alors je vous vois bien sourire, mais rendez-vous compte de l’affaire : qui peut se targuer ici d’avoir eu, pour son anniversaire des “ben dis donc, ça y’est? T’es TRENTENAIRE!!! Fini la jeunesse” UN JOUR DE RAB?!!
Je ne pouvais pas demander mieux : pour mes 30 ans, je me suis offert le luxe du temps….
Avis aux amateurs de métro en mousse et de fleurs éternelles…

dimanche 25 janvier 2009

Bilan de la Nouvelle-Zélande

- En rencontre : gros gros succès des Néo-Zélandais qui totalisent 4857 bons points, un record!! Ce qui nous a beaucoup marqué c’est que, autant en Asie, la solidarité entre les gens pouvaient être expliquée par leur pauvreté, autant ici, nous voila dans un pays riche que le pouvoir d’achat ne rend ni suffisant ni prétentieux. Une énorme leçon de vie pour notre mentalité française (de m…) qui juge le moine à son habit et ajuste son comportement en fonction… En plus des Néo-Zélandais et leur inconditionnelle et infinie gentillesse, nous avons continué à rencontrer de supers voyageurs, toujours avec l’ouverture d’esprit que doit nécessiter le voyage et qui nous sied tant : génial!


- En paysages : Nous n’avons visité qu’une partie de l’ile du Nord. Les deux iles sont longues, pleines de grands espaces, si bien qu’on se demande comment il est possible de “tout voir”! L’ile du Nord est vallonnée, plus montagneuse à mesure qu’on s’approche du Sud. Par contre, on se demande bien pourquoi ils ont déboisé comme ça!! Pour les 60 000 000 moutons? Mais non, même pas! L’ile du Nord est en partie une succession de prés vides, paysages attristants pour celui (ou celle, ok!) qui aime les arbres. Et les arbres, parlons-en! La Nouvelle-Zélande a choisi de miser une partie de son économie sur le bois et a réalisé une campagne de reboisement de pins de Californie il y a une 40aine d’années. Bingo pour eux mais du coup, le seul paysage feuillu qui se dessine est condamné à une mort rapide puisque les pins arrivent à maturité. On a peine à imaginer quel sera le décor de l’ile du Nord d’ici 5 ans, une fois que les derniers représentants en écorce auront passé la racine à gauche… Enfin, comment parler des paysages sans revoir les magnifiques plages qui ornent la cote… Des petites criques à la plage des 90 miles, on ne regrettera que la fraicheur de l’eau : quel gâchis!


- En nourriture : bienvenue à Quakerland… Aux amateurs de burgers, sandwiches et autres frites dégoulinantes de mauvaises graisses, salut! Mais ils ont aucune cuisine locale ici? Non! Même les pizzas ils sont capables de les rater! Heureusement qu’on a loué un camper van pour se faire à manger, sinon on serait mort de graisse… De quoi faire faire un arrêt cardiaque à Jean-Pierre Koff!


- En massage : quel malheur! On est partis d’Asie, il faut l’accepter… C’est fini les massages… Snif!


- En musique : Imaginez une seule station de radio dans le poste et une connectique Ipod qui ne MARCHE PAS. Vous vous rappelez de cette période damnée où la mode était pitoyablement aux cheveux longs et moches, le look grungy et la voix de lendemain de cuite?… Vous me suivez? Guns and Roses, ACDC, Nirvana, de quoi devenir fan des Red Hot tellement ça faisait du bien d’écouter autre chose que des gens pas contents et très très fâchés! AU SECOURS!!! L’alternative, quand on changeait de région et donc de radio locale, c’était le “bon” vieux rock australien et les standards qui déjà me gonflaient dans les soirées boom, genre Hotel California et autres témoins que ces brutes épaisses du hard rock peuvent sucer leur pouce (“nous aussi on a un cœur derrière nos cheveux“).
J’ai adoré la musique en Nouvelle-Zélande, quoi!


- En physique : Bienvenue à Quakerland, bis! Prenez une armoire Normande, regardez en-dessous : celui qui est assez balaise pour la porter, c’est lui, le Néo-Zélandais! On l’aura compris, ils sont très massifs mais pas nécessairement gras (vont-ils le devenir à manger Mc Crado tout le temps?…) et on peut reconnaitre la couleur de peau et les traits de leur origine Maori, elle-même antérieurement Polynésienne.


- En art : sculpture sur bois, musique, jonglage et danse Haka, on a été éblouis par l’art et l’agilité Maori. Tout illustre à merveille la force mêlée de finesse de ce peuple, depuis le tirage de langue/révulsion des yeux pour signifier à l’étranger que s’il s’avère être un ennemi il sera mangé tout cru! à la joie audible dans les voix des femmes. Le moins que l’on puisse dire c’est que leur art est très représentatif…


- Sur la route : Comme dans les rapports humains, les relations inter-automobilistes sont très courtoises. Pour nous, Français (donc fioneurs-grugeurs), ça fait drôle à quel point le code de la route est respecté et lisible. De grands panneaux qui t’indiquent avant le virage à quelle vitesse il faut le prendre, d’autres format XXXXL en jaune réflecteur (limite à passer avec des lunettes de soleil la nuit!)… Quant aux piétons, c’est star wars à chaque passage piéton!


- En argent : La monnaie locale est le dollar néo-zélandais, à peu près 1 euro pour 2 dollars. On avait prévu 75 euros par personne et par jour et on en aura dépensé 49. Cool!


- En tout : Super découverte pour moi qui craignais un peu le froid : en été, sur l’ile du Nord, ça va très bien. Surtout on a beaucoup aimé l’alliance culture-gentillesse-beauté des paysages-possibilité de sports en plein air. Ça donne envie de faire celle du Sud!

samedi 24 janvier 2009

Quand notre mec nous énerve...

Parce qu’il existe aussi des hommes qui énervent des femmes, voici comment on (enfin on…) peut vous proposer de régler le problème…
Comme vous voyez j’ai préféré au bain d’Arsenic le bocal de Bubulle… Avis aux amatrices!



Plongée a Auckland

24 janvier : c’est l’anniversaire de mon amoureux! Alors on quitte l’authenticité de Taupo pour regagner la capitale, plus précisément Kelly’s Tarlton, le célèbre aquarium car Matthieu a rendez-vous avec son cadeau d’anniversaire…
L’aquarium, fondé par le passionné du même nom, est connu pour son couloir vitré sous la mer, un peu façon Les Dents de la mer puisque l’on passe du coup sous requins, raies et gros poissons. Bon, en réalité ce n’est pas réellement un couloir sous la mer mais plutôt dans un aquarium avec tapis roulant auquel il ne manque plus que la petite musique d’ascenseur. Déception d’autant plus grande que le cadeau de Matthieu c’est de plonger avec les requins (!!!) et que cette plongée sensation se transforme en plongée en aquarium… Aller, c’est pas grave, armé du matériel du bon plongeur Quaker, Matthieu entre dans le bocal à requins… En fait, le fait qu’il plonge là c’est chouette parce que ça nous permet de vivre la plongée ensemble, et moi de filmer ses prouesses. Alors tout de suite, pour ceux que les requins effraient, une petite vidéo sensation de Matthieu contre les requins…

Sauf que la plongée ne serait pas ce qu’elle est sans la volonté de Matthieu de me faire passer un bon moment…
Et voila mon chéri en train de faire le clown dans le bassin, salué par les touristes qui pour certains voyaient en lui un membre du staff!! Excellent!


Apres les procédures d’explication et une feuille signée pour se dédouaner de tout accident (c‘est normal, mais il y aurait pas requins sous corail quand même?), la monitrice m’explique comment va se passer la plongée : on fera plusieurs arrêts dans les espaces de l’aquarium. Une fois habillé avec tout le matériel, je m’immerge dans le bassin d’accès duquel j’aperçois les requins dans le vrai bassin. La procédure est la suivante : l’instructrice va en premier dans le grand bassin, afin de voir l’humeur des requins au cas où il y aurait un peu d’agitation. Apres 2-3 minutes, elle me fait signe de rentrer pour faire mes premiers coups de palmes au milieu de la quinzaine de requins de 3 a 5 mètres. Je me mets dans les profondeurs du bassins (environs 4,50 mètres!!) non loin de mon accompagnatrice, qui avec son bâton, surveillera la rotation des requins autour de nous, un peu à la manière d’un videur de boite.
Malgré la présence du prédateur, je me sens en complète sécurité! Ce qui fait qu’en apercevant Aude à travers la vitre, il me prend l’envie de profiter de ce moment avec elle. Et le seul moyen de communiquer est alors de faire des signes et donc des petites conneries, ce qui sera un peu un leitmotiv durant les 35 minutes de la plongée.

Cependant, je me régale à voir le ballet des requins et grandes raies Manta de près. Très rapidement mon accompagnatrice me donne quelques dents de requins qui ont été semées un peu partout dans le bassin, avant que l’on passe par-dessus le tube a travers lequel Aude peut m’observer (parce que moi aussi je suis majestueux dans l’eau). Dans le bassin je peux bien observer de près les différents types de requins suivant les nageoires, la taille et parfois la couleur, ainsi que les raies qui sont d’environs 2 mètres d’envergure.
En tout cas, quel plaisir de pouvoir nager dans cet environnement, bien qu’artificiel, avec la possibilité de le faire “avec“ Aude. J’en tire une grosse tranche de rigolade entre les poses photos, les figures improvisées et les coucous au public, pensant certainement que j’étais de l’équipe (et dans le rôle du clown…).


Au total on aura passé un bon moment dans cet aquarium! Un petit tour par Piha et nous voila sur le départ… Quaker jusqu’au bout, au revoir la Nouvelle-Zélande!


jeudi 22 janvier 2009

Taupo



Ce matin, on doit quitter le petit paradis de camping aux sources thermales. Il fait encore un gros soleil aujourd’hui, ce qui motive Aude à aller faire un petit footing! “ Youpi matin, la pêche William”. Après 50 minutes, un bronzage et quelques étirements, on profite d’un dernier bain dans les sources. Départ direction Taupo, sur les conseils des Français rencontrés la veille pour aller marcher un peu du coté de l’un des lieux que certains connaissent sous le nom de Mordor (On sait jamais si il y a moyen de rencontrer des Toucs ou Brandbouc…!!). Au passage, les Néo-Zélandais sont les rois de la déforestation avec des paysages entiers ou les arbres sont abattus pour le commerce et faire des prés sans doutes pour les 60 millions de moutons.
Nous allons donc vers Taupo, ville en bordure de lac, à quelques kilomètres du parc de Tongariro. Finalement on s’arrête à l’information touristique pour prendre des renseignements sur les balades dans la région et réserver mon cadeau d’anniversaire. C’est chose faite avec Jason, qui sera aussi gentil avec nous, que râleur avec sa collègue, qui lui a foutu le bordel complet sur son bureau (Tiens ça me rappelle mes paquets de feuilles pas classés que je vais retrouver à mon retour à la maison). Il est déjà 15 heures et on se pose en bord du lac pour passer l’après-midi au repos, avec quelques bières et des Pringles Quaker, en s’essayant à travailler quelques pas de salsa et la passe de notre prochain arrêt à l’île de Pâques. Et autant dire que la passe de Salva s’avère ne pas être totalement évidente (merci Eric pour ce choix!).
Mais le plus impressionnant c’est le défilé de bateaux auquel on assiste en arrivant sur le parking. Il y a un trafic monstrueux de bateaux de toutes tailles qui rentrent et qui sortent de l’eau. Ici quand c’est le week-end ou en vacances, bah tu sors ton bateau pour aller te baigner, pêcher, faire du ski nautique: c’est un peu “jamais sans mon bateau“.
Cependant on s’est placés un peu à l’écart, nous permettant du profiter du calme sans le bruit des moteurs, c’est bon de se poser après… bah après rien du tout puisqu’on a que ça à faire: rien.
D’autant qu’avec le soir qui arrive on a droit à un superbe coucher de soleil. Pendant près d’une heure c’est le festival de couleurs qui changent sur un fond de montagne enneigée et de volcan…

Après une nuit passée sur le parking, on se réveille tôt le lendemain entourés de remorques à bateau, puis l’on part vers le parc de Tongariro pour une rando à la journée sur les volcans.
De loin, les différents sommets se détachent et sont vraiment jolis, alors pour en profiter on trace un peu et quelques dérapages, un peu de poussière et un jet d’insultes pour le conducteur plus tard de la part de l‘ensemble des passagers. On peut commencer la balade dans une ambiance un peu tendue mais ça ne dure pas… On profite du cadre monstrueux par la démesure du cratère Ngaruhoe, qui culmine à 2291 mètres.
Apres 3 heures de marche où l’on arrive sur un premier plateau, Aude fait une pause, pendant que Matthieu part tout seul à l’ascension du cratère. La pente à 40 degrés est essentiellement recouverte de petits cailloux et de sable. Du coup en faisant un pas, tu recules de 2 et merde! Obligé de passer par les cotés et d’escalader un peu, je dois dire que c’était un peu physique.
Mais à l’arrivée, superbe panorama sur le lac d’émeraude, le mont enneigé Ruapehu, et les différentes caldeiras, aux différentes couleurs. Au sommet, fumeroles cailloux, vent et activités de loisirs…


Apres un tour sur le sommet, le moment de la descente est arrivée et c’est un peu comme sur une piste noire de ski, mais avec que des cailloux et autant dire qu’il faut mieux pas chuter...

Après 30 minutes, mes chaussures font la gueule et ça tire un peu dans les cuisses, mais je suis content d’arriver et de pouvoir manger un peu avec Aude qui en a profité pour bronzer, manger et se reposer.
On continue alors notre balade au milieu des paysage de sable en compagnie d’un petit vent qui rafraichit au fur et à mesure de la montée. On traverse une plaine de sable,
avant de s’arrêter à un sommet donnant vue sur un cratère rouge,
le royaume de Soron,
et de petits lacs dont l’eau est d’un bleu azur surréaliste.
Seulement pour continuer, le chemin est en montée/descente sur un sentier de sable..Sur les 2 marcheurs, il y en a un qui commence à fatiguer et l’autre qui en a plein les jambes : en gros quel magnifique panorama!!
Une pause photos-vidéo-lançage de cailloux plus tard, on repart dans l’autre sens, mais mes chaussures commencent à me défoncer les pieds, donc ce sera en marchant un peu bizarrement que ce fera l’arrivée au Quakervan. Finalement, on est bien content de cette belle journée de balade ou on a failli se retourner en 4 roues, une engueulade, un petit coup de luge, un paysage superbe, 3 ongles de pied perdus, un retour en ville de nuit et une douche fermée! Bah oui après une bonne marche quoi de mieux que de croupir toute la nuit dans sa crasse? Mais encore une fois, il y a pas moyen de pouvoir dire que c’est la faute de ces Néozélandais. En demandant à la première auberge de jeunesse venue, le réceptionniste nous dit que l’on peut utiliser sans problème la douche de chez lui et gratuitement (plus que quelques bons points et ils vont avoir une image). Heureusement qu’il a pas vu la couleur de l’eau, d’autant qu’en bon gentlemen, mes chaussures pourries et mes claquettes terrassées précédemment, je me baladais dans la ville comme un clochard pieds nus : ah le charme des vacances à l’autre bout du monde! Un Mc Do plus tard et on repart vers Auckland…

le voyage, c'est aussi une bonne paire de chaussures...

Fidèles à notre désir de vous montrer toutes les facettes de notre voyage, voici une vidéo intime et triste, traitant en filigrane de la nécessité d’avoir de bonnes chaussures en voyage…

mercredi 21 janvier 2009

Impressions a 5 mois de voyage


A cinq mois de voyage… on est à la moitié de notre tour du monde!!! 5 mois derrière nous et 5 mois devant, on est un peu comme en voiture sur une longue route dégagée, un peu à la “Thelma et Louise”. Liberté et chemin parcouru. On est forts de nos rencontres et de certaines de nos expériences. On a quitté un continent puis un deuxième, on est à l’orée de l’Amérique du Sud et de ses promesses.
A cinq mois de voyage on en a plein la vue, plein les oreilles, plein les sens. On croque la vie pour ce qu’elle nous offre de merveilleux tous les jours.
A cinq mois de voyage et de rencontres on se dit que la nature humaine peut être belle et généreuse. On a rencontré en Jordanie, en Asie et là en Nouvelle-Zélande des peuples d’une gentillesse inouïe et naturelle, plein d’allant et de bienveillance. Alors à cinq mois de voyage on a envie de cette douceur d’être pour tous les jours, envie de cette ouverture d’esprit et de cette pensée qui sans cesse nous accompagne dans ce voyage : “l’étranger est un ami que l’on n’a pas encore rencontré” (écritoire qui surplombait un bar un Bali)…
A cinq mois de voyage et quelques échauffourées entre nous (!), on forme un couple dans son vrai quotidien. Des disputes, des agacements mais surtout beaucoup de plaisir à être ensemble Notre vision du monde devient de plus en plus commune et nous retrouvons chez l’autre les valeurs qui nous sont propres. A cinq mois de voyage l’amour et la confiance en notre couple nous fait absorber nos différences.
A cinq mois de voyage on a vachement la belle vie! On prend à peu près 3 leçons de vie par semaine que je souhaite pour ma part inscrire en lettres d’or en moi pour ne plus me plaindre de petites contrariétés quand d’autres ont si peu, ou ne pas snober ou être prétentieuse à l’instar des Néo-Zélandais qui savent si bien rester humbles dans leur aisance matérielle. Rester simple et accessible, ne pas se plaindre. Et ben les voila les fameuses bonnes résolutions!
Surtout à cinq mois de voyage, je suis complètement déconnectée, le cerveau à deux à l’heure comme si j’avais les connexions synaptiques d’une huître… Ceux qui me connaissent diront que c’est très bien comme ça mais franchement, le lâcher-prise a ses limites! J’en ai marre de faire autant de tours de bocal à la minute!!! Il va falloir se reprendre!!!
A cinq mois de voyage je vous souhaite de pouvoir faire une expérience similaire à la nôtre avec vos moyens et désirs à vous. Je vous souhaite de pouvoir expérimenter les richesses du monde et des gens du monde. Je vous souhaite l’émerveillement du voyage et la beauté des choses simples.

Aude

Bon ca fait 5 mois! Ben finalement on va reprendre une tournée de 5, en espérant que ça suffira à calmer le bonhomme!! Cela fait la moitie, cela veut dire qu’il reste beaucoup de temps mais que celui passé, équivalent, est finalement passé très vite. Cela donne envie de toujours en profiter, sans pour autant se précipiter et les grasses mat ont toujours leurs places: pas toujours voulues mais souvent acceptées.
Evidement ca fait 5 mois avec chouchoute, 24/24, 7/7 et autant dire que cela fait plus de 3 fois le temps passe dans un quotidien. Je pense très humblement pouvoir mériter une médaille. Non pas qu’elle soit particulièrement difficile la fille là, mais il y a bien des soldats qui ont des décorations, alors qu’ils sont jamais aller sur le front!! En tout cas soyez soulagé, on s’engueule régulièrement, elle est toujours chiante comme une fille et j’ai toujours raison, normale!! Mais c’’est toujours agréable de partager les moments ensemble et de découvrir pleins de petites choses de sa personne dans un quotidien qui n’a rien d’un quotidien. Elle est toujours surprenante, pleine de drôlerie et c’est un excellent professeur de salsa. De plus, elle est capable de rester désormais une heure a me regarder faire le bouchon dans l’eau, en faisant comme si j’étais Kelly Slater en sortant.
A 5 mois je fais ce que je veux comme un gamin qui rêve: oui je vole, j’atterrit où je veux, je suis un super héros qui peut porter son slip par-dessus son pantalon et pendant la récré je peux jouer à l’explorateur dans la jungle ou dans les temples antiques, ancestraux ou encore what?. Quand a mes obligations c’est mon seul cahier passeport de journal perso et le blog (cependant mon prochain passeport c’est l’espagnol et c’est pas gagné) (ceci est un jeu de mot dont je prend l’entière responsabilité, car “un peu d’humour ne fais jamais de mal”*). En faite après 5 mois, “il y a plus de nord, plus de sud c’est un immense bordel, mais organisé“*. Le voyage est quotidien de même que le plaisir, paraissant sans fin permettant tellement de se satisfaire de ce que l’on avait et de fait de ce que l’on aura.
A 5 mois c’est tous les jours régalade party avec un investissement sur les 5 prochains mois et les 5 prochaines années… On remplit la hotte de cadeaux pour notre vie, pour partager et pour faire des souvenirs. Je reste surpris de voir autant de gentillesse intarissable, de sourire qui remplissent les yeux, de simplicité a partager. Heureux de pouvoir faire des rencontres sympas et d’échanger. La rencontre avec des Néo-Zélandais aussi riches que simples et gentils, ayant un grand respect pour leur patrimoine, a été vécu par moi-même avec un grand respect.
Moi j’ai cette chance de faire ce tour du monde et en même temps, je suis content de m’être donne les moyens de le faire. Cette chance se construit, se choisit, se saisit Et c’est davantage une volonté qu’un bon numéro aléatoire tire au sort. Cela ne m’empêchera de me la gratter quand je rentrerais, on s’est jamais ce qu’il y après le tirage!?
Le fait que j’ai eu mon anniversaire me rappelle que le temps passe et que je perds la jeunesse au profit de l’expérience. Et actuellement je dois vieillir rapidement et c’est tant mieux!
*Pour qui me dira d’où vient cette citation, il y a un ensemble Home cinéma avec écran plat a la clé…ou une bonne poignée de sable de l’ile de Pâques.

Matt

mardi 20 janvier 2009

salsa en Nouvelle-Zelande

Aller, une fois n'est pas coutume, nous voici devant l'un des plus beaux sites de Nouvelle-Zélande pour guincher! Comme d'habitude vous imaginez la tete des nombreux passants dans ce site plus que touristique de Wai-O-Tapu... et comprenez l'exploit que constitue cette video (seuls) sans que Jason ou Mme Lee ne passent devant la caméra comme si de rien n'était (14 prises pour y arriver presque!).

Un GRAND MERCI A JS qui nous a envoyé la vidéo de la salsa qu'on danse ici : MERCI MERCI!!!


lundi 19 janvier 2009

Rotorua

Après une halte à Hamilton où on a pu apprécier qui le vin Chardonnay, qui la bière au miel (là franchement, autant pour l’un que pour l’autre, ça mériterait presque un article à part tellement on a aimé!), nous arrivons de nuit à Rotorua. Un stationnement sur une route à l’écart pour passer la nuit et on part le lendemain au centre-ville prendre les informations touristiques. Première impression sur Rotorua? “On aurait pas laissé quelque chose trop longtemps dans la poubelle??”… Bon, mis à part cette impression olfactive curieuse, on est enchantés de constater qu’à l’office du tourisme ne nous reçoivent que des hommes et femmes “d’un certain âge”, enfin un pays où ne sont pas embauchés que des jeunes et leur inexpérimenté joli minois, enfin un pays où 35 ne signifie pas “attention, vous êtes en zone de péremption”, et hop! Il est pas 10h qu’ils ont encore gratté un bon point! Décidément, ces Néo-Zélandais…
On commence donc notre visite de la région par Te Puia… en passant par l’un des nombreux geysers de la ville. Ah! C’Était donc ça l’odeur d’œuf pourri! Il faut dire que Rotorua est construite dans l’enceinte
d’un ancien cratère et que l’activité volcanique se fait toujours sentir au travers de ses geysers et autre zone thermale. Te Puia fait partie de ces zones et expose en un lieu activité thermale et centre culturel.

En effet dès l’entrée sont exposées dans “Te Heketanga a Rangi” 12 statues représentant chacune un gardien céleste de la culture Te Arawa.


Nous commençons par assister au spectacle maori, organisé dans une reconstitution de maison traditionnelle de village. Pour vous donner toute la saveur de cette exhibition, voici la vidéo de notre accueil.


L’étranger pouvant être ami ou ennemi, il était traditionnellement accueilli avec cette cérémonie cruciale puisque de son issue, c’est-à-dire de la réaction du chef de groupe étranger, dépendait son acceptation ou pas au sein de la communauté maori.

On salue ensuite en touchant le nez deux fois mains jointes puis nous rentrons dans la maison où nous attend 45 min de musique, danse et découverte de la force mêlée de joie et de douceur de cette société Maori, aujourd’hui disparue. Pour être honnête, ça me donne un peu le sentiment que je connais dans un zoo : admiration de ce que je vois mais avec un arrière-goût amère lié aux barreaux de la cage. Les maori sont beaux, puissants et bons. Mais les Maoris n’existent plus qu’au travers de prestations à destination des touristes. Petite pensée pour les massacres de population camouflés derrière la soi-disant belle épopée de la colonisation… Petite pensée sur ce que l’humain arrive à faire à son espèce, au gâchis de tant de beauté et d’énergie. Allons-nous tous finir avec une étiquette marquée “bon à consommer jusqu’à la prochaine civilisation dominante”? Le triste et le beau se mélangent, l’un donnant à l’autre un peu plus d’éclat… C’est avec émotion et admiration de leur agilité que l’on assiste aux jonglages improbables à la corde ou aux bâtons, dans un chœur magnifique.

Les corps se meuvent avec grâce : ondulation des mains, sourire dans la voix et sur le visage, déhanchés, tatouages, masses musculaires. C’est beau!
Clou du spectacle, la fameuse danse Hakka des hommes, avec révulsion des yeux, postures imposantes et protrusion de la langue, pour signifier à l’ennemi “je ne vais faire de toi qu’une bouchée!”.


Dehors, après le spectacle, nous pouvons assister au travail des sculpteurs sur bois traditionnels

puis, après un espace musée sur la culture maori, nous partons visiter le parc.

Au programme mares de boue bouillonnante, fumeroles et, avec de la chance, le geyser “mondialement connu” de Pohutu qui crache 2 à 3 fois par jour et qui peut atteindre 30 mètres de hauteur!


N'oublions pas que Te Puia est aussi le seul lieu que l'on a visité où on pu voir un kiwi! Aussi plumé que poilu, ce très gros oiseau nocturne qui cavale à plus de 30 km/h est devenu espèce protégé, en très sérieuse voie de disparition selon notre diagnostic puisque l'oiseau en question n'a été, nous concernant, vu que sur des panneaux de code de la route...
Fin de la visite de Te Puia, on rentre vers notre camping. Mais attention, le camping la classe à Waikiti Wallee : organisé le long d’une source thermale (une rivière d’eau chaude…), il donne accès à pas moins de 5 piscines d’eau thermale entre 35 et 38 degrés… Et là, je vous garantie que j’ai A-DO-RE la Nouvelle-Zélande! Vous rajoutez à ça pas de monde, un décor magnifique et un verre de Chardonnay bien frais et en 10 secondes vous touchez du doigt à quoi ça pourrait ressembler le paradis!


Le soir on rencontre des Sud-Africains qui nous font une redite de notre expérience du Nord-Vietnam. Ceux qui nous suivent de près comprendront le clin d’œil : ils étaient absolument morts de rire qu’on mange du riz et des brocolis au point où même en partant de la cuisine ils riaient encore “rice and brocoli ah ah ah” (souvenez-vous “no meat no chicken”...)!
Le lendemain on file sur Wai-O-Tapu, un autre centre thermal où on a rendez-vous à 10h15 avec le geyser Lady Knox. Ca fait un peu bizarre qu’ils arrivent aussi bien à prédire à quelle heure ça va péter… et pour cause. En fait, après que tout le monde se soit installés sur l’amphithéâtre qui entoure le geyser, un homme prend le micro et, quelques vannes sur les Australiens plus tard (ils n’ont pas l’air d’avoir la méga côte ici, les voisins…) v’là ti pas que le présentateur verse 20 grammes de savon dans la bouche de la demoiselle et que ces seulement 20 grammes suffisent à mettre Lady en trombe. Une mousse dégouline pour nous annoncer la suite du boulot et s’en suivent presque 30 minutes d’activité, le geyser atteignant parait-il presque 20 m de haut.

Ca fait bizarre le coté artificiel mais aller, c’est beau quand même, un geyser!
Nous rejoignons ensuite le parc en lui-même où se succèdent les sites. L’activité volcanique et les oxydes inhérents confèrent aux eaux thermales des couleurs incroyables. Dans notre top trois, voici la palette de l’artiste et la piscine de champagne,

Rouge pour le fer, jaune pour le souffre, violet pour le manganèse…

Puis le bassin du diable


Le vert, c’est la couleur de l’arsenic… Un ennemi veut-il prendre un petit bain?…!


On rentre finalement au camping où on perd un peu de temps. Il est 16h quand on arrive le ventre creux au musée de Rotorua. Ses salles exposent tout d’abord l’explosion du volcan Tarawera en 1886 qui a ravagé la région et notamment les fameuses terrasses blanches et roses, sortes de piscines naturelles dont les bassins sont le résultat des couches de lave d’une précédente éruption. Puis les panneaux explicatifs exposent l’arrivée des Maoris depuis la Polynésie devenue trop petite pour trop d’habitants et leur adaptation à leur nouvel environnement. Au total petite déception car pas beaucoup d’explications sur la signification des totems mais un musée d’une grande richesse… pour celui qui garde son attention sur la lecture de tant de panneaux en anglais… Mum….!
Il ne nous reste plus qu’à rentrer au camping pour apprécier un soir de plus la douceur des eaux thermales avant de passer la soirée avec 3 Français. Rotorua, son foyer culturel et son berceau d’activité géothermale, c’était vraiment fantastique!