Nous apprenons ainsi que l’île a été baptisée ainsi en raison de sa découverte le jour du même nom par les Chiliens mais qu’elle est le foyer d’un peuplement Polynésien (voila qui nous rapproche de la Nouvelle-Zélande) et que ses habitants l’on baptisée Rapa nui c’est-à-dire la grande île. C’est sous ce nom que nous la connaissons aujourd’hui pour notre part tant tout ici rappelle la Polynésie et non la culture très occidentale du Chili… Nous apprenons aussi que les statues que nous voyons ici, ou “Moais“, ont été ré-érigées par les scientifiques, comme nous l’explique cette petite vidéo…
Nous quittons Ahu Akivi et, après un détour au tunnel de lave de Ana ta Pahu (dans lequel vivaient les premiers habitants…), nous filons à la carrière des chignons. En effet, si la construction des Moais s’est étalée dans le temps, elle a évolué et a vu apparaitre des chignons sur la tête des moais, que l’on pense être représentatifs de la coiffure des habitants. Les “chignons” étaient taillés dans la roche au sein d’un des nombreux cratères de l’ile, roche qui avait pour particularité d’être rouge. Alors tout ça c’est très bien, mais on se demande bien comment ils faisaient pour trimbaler tout ça une fois taillé! Pas très malins ces Rapanuis me direz-vous! Alors les théories s’affrontent : rondins de bois? Tirage avec une corde? Mais surtout, notre explication préférée : les Martiens… Ils ont bons dos ceux-là!
Le lendemain, nous partons admirer le site de Ahu Tahai et Ahu Vai Uri, sur un site immense qui nous permet bien de sentir l’importance qu’avait le culte des Moais dans la société Rapa Nui. La se dresse le seul Moai auquel on a remis le chignon mais surtout les yeux.
Faits de corail (ici une copie puisque seuls les yeux conservés au musée sont authentiques), ils ne sont présents qu’ici car les remettre, selon la croyance populaire, redonnerait vie à la statue… autre chose surprenant, c’est que, malgré toutes les interdictions se rapportant aux Moais (ne pas toucher, ne pas monter sur les autels…), les chevaux étudient librement la situation! Un comble pour le spectacle mais aussi pour l’archéologie…
Nous louons finalement une moto pour faire le grand tour de l’île. Nous commençons par le volcan Rano Kau, dont le cratère, impressionnant de dimension et de forme ronde parfaite, abrite une zone protégée.
Nous poursuivons avec Vinapu et ses moais au sol.
Ne “reste plus qu’à” le transporter… Alors la bonne vieille méthode égyptienne ou le traineau?… Le mystère demeure mais pour nous, novices complets, ce spectacle est parmi les plus émouvants de l’île. De plus, les années passant, les moais ont pris des formes de plus en plus symboliques : des Moais aux proportions humaines les mains sous le nombril gravé, on observe ici les Moais dernier cri dont on ne voit plus que le visage aux traits allongés et presque géométriques. Fabuleux. La journée se termine par un coucher de soleil en hauteur et dans l’envers du décor, coté cratère où les chevaux galopent librement vers le petit lac et où on marche le long des Moais figés dans leur tombe de pierre, la vue se perdant vers la mer bordée du site magnifique de Ahu Tongariki…
Les rois du monde, quoi! On vous raconte pas le retour en moto de nuit et la course aux trous dans la route qui l’accompagne? Une bonne rigolade pourtant, vous ratez quelque chose!
Fans de la piste, on rembraye sur la location de moto le lendemain pour prendre notre petit déjeuner à Anakena et ses Moais dos à la mer.
Nous mesurons la chance que nous avons d’être là, face à ces témoins massifs et si bien protégés par leur long sommeil sous le sable de la puissance d’une civilisation.
La plage est accueillante et la température idéale pour apprécier notre pain au lait concentré sucré. Elle est dure la vie…
Après une petite salsa et un long moment bercés par le bruit des vagues et la fascination pour ces moais, nous visitons d’autres sites aux moais couchés et débouchons sur papa Vaka et son étalage de piéroglyphes : quel boulot! Encore quelques minutes en moto et s’ouvre à nous le spectacle majestueux de Ahu Tongariki et ses 15 gigantesques moais tournés vers la carrière.
Fabuleux. Le klakson rappelle à l’ordre les passagers de la croisière venus à la journée en excursion : comme on apprécie notre liberté!
Rapanui et ses Moais, c’est un long voyage dans l’espace et dans le temps, c’est un univers fascinant qui pousse à l’admiration. Le mystère des moais, même s’il a été durant notre visite démystifié à force d‘explications donnant écho à notre curiosité, reste pour nous entier tant leur grandeur et leur majesté en impose...