dimanche 21 décembre 2008

Trek de Kalaw au lac Inle

C’est un grand moment pour nous d’arriver à Kalaw. Il faut dire qu’il est alors 2h20 du matin et qu’en tout, on est partis la veille à 4h30 de Hsipaw… C’est long comme trajet, quoi! On est gentiment accueillis par Toe-Toe, une adorable Birmane qui nous conduit à une guest où on s’écroule comme des masses.

Le lendemain, on a de la chance, on tombe le jour de marché. Les différents villages alentour se déplacent avec leurs marchandises sur le dos (car la plupart du temps le trajet se fait à pied…) et le marché est réputé pour les touristes car on peut y rencontrer des “représentants” de différentes ethnies. Sur le papier c’est donc super joli mais en vrai, on trouve très peu d’artisanat et les vendeurs ne se sont visiblement pas cassés la tête à enfiler quelque vêtement traditionnel que ce soit pour venir jouer à la marchande!



Une après-midi glandouille plus tard, nous partons avec Toe-Toe et Noé, lui aussi Français, pour 3 jours de trek qui nous permettront de rejoindre le lac Inle. La marche est rapide mais le temps passe vite en discutant avec Noé avec qui on accroche bien. Après une halte à midi pour manger népalais avec une vue panoramique sur la montagne


on redescend vers la gare en longeant les rails, visiblement une voie de circulation importante pour beaucoup de gens...


pas forcement dans le train. On fait une pause à la gare où je m’initie aux joies du jeu local, le carom, une sorte de billard miniature qu’on joue en faisant cogner un palet poussé par le doigt sur les autres pour les guider vers les trous des coins.


Pas évident! Puis on repart au moment où “les Tchèques” entrent en scène. On ne peut décemment pas continuer notre récit sans mentionner, non sans émotion, la concurrence qu’il y a eu, que dis-je, la bataille, pour gagner la course contre ce couple (donné pour Tchèques mais rassurez-vous, non seulement on n’en sait rien, mais en plus on n’a bien sûr rien contre les Tchèques!). On est donc bien contents d’arriver les premiers à notre maison pour la nuit. Un semblant de douche pour ceux qui voulaient tenter l’expérience dans l’auge locale (mum…!) et c’est parti pour l’incroyable repas que nous a concocté notre méga cuisinier.



Un bon sommeil réparateur plus tard et il est 7h… non 8h30! quand on reprend les sentiers, le petit déjeuner des champions dans le ventre. L’angoisse nous étreint un peu quand on imagine l’avance que les Tchèques ont dû prendre sur nous mais rien ne nous arrête, nous voila lancés au plus vite de nos possibilités dans un décor magnifique et très changeant. Faire une photo revient à faire la course derrière pour rattraper le groupe mais voici le résultat de quelques sprints :



On traverse LA route pour aller à la frontière Thaïlandaise



Et on s’arrête pour boire le thé. Un homme de la tribu Danu nous impressionne par sa beauté.


C’est tellement incroyable de faire vivre sa culture malgré la modernité, j’adore. On poursuit finalement notre route, traversant maintenant des villages très pauvres où on fait la distribution de petits shampooing sur les conseils avisés de Toe-toe.


On s’arrête manger dans un de ces villages, dans un décor d’Espelette tellement c’est la fête du piment ici.


Un délicieux repas, une presque sieste (!) et on repart à travers le piment qui flamboie de partout. Un canyon,


la montagne, des champs de piment partout…


et toujours pas de Tchèques! On s’arrête finalement dans un village où Matthieu part observer la fabrication des paniers en bambou (car le bambou et Matthieu, depuis le début du tour en Asie, c’est une grande histoire d’amour et, à part le slip en bambou, je pense qu’il a envisagé à peu près toutes les utilisations possibles de ce matériau!)


tandis que Noé et moi restons profiter du rire explosif et tellement gai de Toe-Toe.


On repart pour arriver bien vite au monastère où on restera dormir cette nuit. La bonne surprise c’est qu’il n’y a personne dans le monastère, pas de Tchèques à l’horizon, c’est donc officiel, nous sommes les premiers, cool! On profite du système de douche (2 compartiments que l’on alimente en eau par un système de pompe depuis une grande cuve extérieure) puis on part regarder le coucher du soleil


avant de nous régaler complètement du délicieux repas que nous offre notre devenu meilleur cuisinier de Birmanie! Après le repas les garçons partent regarder le film que diffusent les moines pour les novices, en réalité un film d’horreur terrifiant que les enfants regardent en rigolant… Bon..!
Le 3eme jour, après LE méga petit déj des champions, on remercie le moine qui nous a accueilli dans son monastère en lui donnant “l’offrande réglementaire” contre quoi il nous remet un bracelet en priant (bras gauche pour les femmes, bras droit pour les hommes)


puis on repart… derrière les Tchèques. C’est donc au pas de course que l’on traverse des paysages devenus arides dans lesquels la terre rouge contraste avec la sécheresse des champs de riz coupés.


Aller, encore quelques foulées et on rattrape les Tchèques pour une pause sous un banian. La pente devient ensuite régulière et nous débouchons finalement sur le lac Inle et ses jardins flottants : la plante, qu’on suppose être une sorte de jacinthe d’eau et qui pousse ici de façon exponentielle, est regroupée et tassée par endroit, de sorte à former une “terre” cultivable sur laquelle les habitants des rives du lac font pousser fruits et légumes.


Nous mangeons le repas de la victoire avant d’embarquer sur une pirogue qui nous fait traverser le lac.


Petite note de la fin : la pirogue s’arrête dans un magasin pour touristes où sont exposées des femmes girafe en train de tisser. Alors oui c’est chouette d’en voir mais franchement, j’aime déjà pas les zoos, alors les cages humaines, merci… Rappelons que dans l’histoire, on ne sait pas trop pourquoi les femmes se sont infligées le port de ces anneaux de métal au cou et aux chevilles. On pense que ce serait une demande de l’homme pour l’enlaidir afin de ne pas se faire chourer sa femme mais d’autres théories s’affrontent. En tout cas ce qui est sûr c’est que si la tendance est à remettre les anneaux oubliés ces dernières années, ce n’est plus que pour s’offrir en spectacle aux touristes ce qui est assez regrettable…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

le carom ! comme à la maison ! moi non plus, je sais pas y jouer, et très vite, du coup, ça me saoule !

bon, je devrais être entrain de bosser, mais c'est lundi matin et j'arrive pas à me concentrer et je suis fatigue aussi... c'est du n'importe quoi en ce moment, avec des airs de vacances alors que je ne suis pas en vacances, donc solidarité internationale : on n'échangerait pas nos places pour quelques jours ?

l'indonésie, ça vous a plu? car il y a peut-être une chance pour que j'y aille en septembre pour un stage donc vos avis vos avis!

des bisous, j'aimerais bien partir un peu (je suis allée à la campagne hier en road trip mais c'est pas le même délire)donc en fait, en ce moment même, je vous déteste un peu de vous savoir en amérique latine alors que je suis bloquée à l'alliance française à ne rien pouvoir ou avoir envie de faire et à regarder l'heure toutes les 10 minutes dans l'attente de la sieste pause de midi. j'ai l'impression d'être une mémé. un peu ouf la mémé, mais mémé quand même.

à bientôt
your tangatchi