mercredi 17 décembre 2008

Trek a Hsipaw

Nous quittons Mandalay par le train de 4h30 du mat (!), mais les soit disant 4h de trajet pour Hsipaw s’avèrent complètement irréalistes! En chemin, le train emprunte l’impressionnant viaduc de Gokhteik qui surplombe de profondes gorges sur d’uniques rails et sans barrières. On nous avait prévenus : c’est impressionnant et justifie presque le voyage en train!



Nous sommes abordés en gare de Kyaukme par un homme qui se propose de nous faire faire un trek ici. On finit par accepter mais dommage car c’est le pur faux plan car rien de ce qui était annoncé ne semble pouvoir se dérouler comme prévu. On suit notre intuition et décidons de repartir pour Hsipaw, finissant notre voyage en bus, comme si c’était pas assez long! Bref, la nuit tombe quand le voyage se termine!
Après une nuit de repos, nous partons faire un trek de 2 jours, encadrés par Ko-Oo, notre aimable guide qui ne tarit pas de commentaires intéressants sur les plantes, leurs utilisations en médecine traditionnelle ou en cuisine et les coutumes de la région.



Une fois passées les rizières de la plaine nous grimpons à vive allure dans la montagne et traversons des villages d’ethnies différentes.

Les visages, les vêtements et les langues changent pour notre plus grand plaisir ; on n’a pas le droit d’aller voir les femmes girafes alors on est venus ici pour rencontrer les différents peuples Birmans. Nous entrons dans le village où on passera la nuit, un village de l’ethnie Palang dont l’entrée est marquée par 2 gros banians, arbre sacré, le seul ou presque dont on ne touche ni à l’écorce ni aux feuilles. Nous sommes accueillis dans la maison du chef du village. Ici pas de militaire, on imagine grâce à un accord tacite de non ingérence contre non agression? En tout cas le chef ici est donné pour être un bon chef de village selon les critères habituels de bonne santé et de disponibilité de la nourriture.
Apres une petite sieste dans la pièce principale où nous sommes reçus, pendant que la belle-sœur du chef s’occupe de faire à manger, on descend observer la play station locale des enfants ici : chacun sa toupie, le but semblant être d’avoir la toupie qui tourne le plus longtemps et de dégommer celle des autres.



Malin! On fait ensuite un petit tour dans le village pour voir l’école (ici ce sont les enfants qui alimentent la cuve d’eau en allant eux-mêmes chercher l’eau à la rivière après l’école), la préparation du thé ou encore les douches. Enfin quand je dis les douches… Des bambous conducteurs d’un filet d’eau de la rivière pour les hommes, une auge immonde pour les femmes et le tout en collectif!
A 18h c’est l’heure de manger.



De nombreux convives affluent pour partager un excellent repas de petits caris locaux. Riz, feuilles de moutarde, cacahouètes, piment, sortes de chips de je sais plus quoi. Un régal! Après le repas tout le monde s’amasse autour du feu dont le foyer est à même le sol dans la pièce principale, pour discuter et raconter des histoires. Ça défile et on adore cette ambiance de village où tout le monde vient rendre visite et échanger en mangeant les graines de tournesol grillées sur le feu. A 20h tout le monde est couché et nous profitons des couches de couvertures pour nous aider à lutter contre le froid certes, mais surtout contre le boucanage qui nous menace d’heure en heure à dormir près des buches qui se consument lentement dans la pièce fermée…
Le lendemain la journée commence assez tôt, tout le monde profitant de ce moment d’avant le travail pour flâner et discuter en toute tranquillité. Nous prenons un vrai repas en lieu de petit déjeuner et nous repartons en chemin inverse vers Hsipaw. Je dois avouer que je me croute une fois et que je finis la marche avec une hanche en bois tandis que Matthieu termine en claquette tellement ses pieds ne sont qu’une seule et même ampoule alors pour ma part le retour parait plus long que l’aller. Mais la balade était vraiment géniale : on a bien fait de suivre les conseils des touristes rencontrés à Bagan qui étaient venus là!



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