Après avoir traversé la frontière Brésil-argentine, et le plaisir que ça a été de retrouver ce pays fantastique, nous décidons d’écourter notre séjour brésilien au profit des Misiones argentines. Mais avant ça, il va nous falloir galérer quelques heures avec l’agence de Francis (la LAN) à Puerto Iguaçu pour changer notre billet d’avion... Ben oui, pas si faciles que ça les billets tour du monde soit disant en open… Réponse de Francis ? Ben faut aller à Buenos Aires ou à Asunción au Paraguay pour changer le billet!!! Et si on abandonne notre vol initial Sao Paulo - Lima, on est considérés comme déserteurs et ce sont tous nos autres vols qui sont annulés!! Génial!
On ne va donc pouvoir profiter de cette magnifique et luxuriante région de l’Argentine que peu de jours, le décompte avant perdition des billets d’avion étant lancé…
Nous arrivons par le bus à San Ignacio de nuit et grâce à mon amoureux qui, méfiant, ne dormait que d’un œil ; sans sa vigilance, le bus oubliait de s’arrêter pour nous et on finissait on ne sait pas où! Dans la pénombre, un peu endormis (enfin surtout Baptiste et moi!), on avance alors dans la recherche d’une guest et tombons par hasard sur le superbe “Refugio”, un havre de paix où nous sommes accueillis comme des membres de la famille.
Quelques heures de sommeil plus tard, nous prenons donc la direction des ruines de la mission jésuite, croisant ça et là des échoppes vides, attendant sans doute l’heure fatidique du déversement des cars de touristes. En effet, le site est l’un des plus connus d’Argentine et donc l’un des plus touristiques, mais, au petit matin, nous avons la chance de le découvrir en solitaires : quelle chance!
Les murs d’enceinte, immenses et vaguement délabrés, donnent le ton. De la pierre ocre se mêlant à la végétation, et une atmosphère chargée d’histoire ; nous entrons dans l’univers des Jésuites.
On ne va donc pouvoir profiter de cette magnifique et luxuriante région de l’Argentine que peu de jours, le décompte avant perdition des billets d’avion étant lancé…
Nous arrivons par le bus à San Ignacio de nuit et grâce à mon amoureux qui, méfiant, ne dormait que d’un œil ; sans sa vigilance, le bus oubliait de s’arrêter pour nous et on finissait on ne sait pas où! Dans la pénombre, un peu endormis (enfin surtout Baptiste et moi!), on avance alors dans la recherche d’une guest et tombons par hasard sur le superbe “Refugio”, un havre de paix où nous sommes accueillis comme des membres de la famille.
Quelques heures de sommeil plus tard, nous prenons donc la direction des ruines de la mission jésuite, croisant ça et là des échoppes vides, attendant sans doute l’heure fatidique du déversement des cars de touristes. En effet, le site est l’un des plus connus d’Argentine et donc l’un des plus touristiques, mais, au petit matin, nous avons la chance de le découvrir en solitaires : quelle chance!
Les murs d’enceinte, immenses et vaguement délabrés, donnent le ton. De la pierre ocre se mêlant à la végétation, et une atmosphère chargée d’histoire ; nous entrons dans l’univers des Jésuites.
Surtout, les Jésuites se basaient sur un principe de tolérance. De la bible traduite dans la langue indigène (guaranie) à l’acception de l’influence indigène dans la croyance catholique et la préservation de sa culture, les Jésuites ont permis aux peuples indigènes de trouver un refuge chaleureux et protecteur (contre les attaques terribles des tribus voisines et surtout des Paulistes du Brésil) tout en leur permettant de sauvegarder leur culture. Ainsi, la communauté des missions jésuites connait une croissance incroyable. Ayant négocié le droit d’autogestion avec la couronne espagnole, les Jésuites et leur réussite incroyable, tant de par la population présente dans les Missions (de 28 714 habitants en 1647 à 141 182 en 1732, défiant la triste loi des épidémies) que de par le succès phénoménal et même les exportations de leur artisanat, commencent à faire de l’ombre au Vieux Monde… A la fin du XVIIIe, les missions sont démantelées, les Jésuites chassés par Carlos III et les indigènes, bien que les Jésuites les aient armés pour assurer leur défense, massacrés. Les missions tombent en ruine à partir de 1767 et sont en partie détruites par les invasions portugaises. Les Missions jésuites restent l’expérience de la viabilité de ce qui est considéré comme une utopie, une expérience de civilisation inédite et, aujourd’hui, une magnifique richesse archéologique, classée Patrimoine de l‘Humanité par l‘UNESCO.
Nous quittons le musée qui nous ouvre alors les portes des ruines. Je suis sous le charme… mais pendant ce temps…
Profitons finalement des allées entre les habitations, nous nous laissons aller à un petit jeu de Benny Hill...
Les quelques conneries évacuées, nous pénétrons dans le cœur des lieux. La place centrale, autour de laquelle habitaient les Jésuites pour surveiller la vie de la cité, accueillait l’école, l’église et plus loin le cimetière.
Nous profitons de l’atmosphère des lieux puis nous quittons, toujours incroyablement seuls, ce site gigantesque que nous avons eu rien que pour nous.
Les Misiones, c’est déjà fini pour nous. Le temps presse et il nous faut vite rejoindre Asunción au Paraguay pour gagner notre contre-la-montre des billets d’avion. C’est avec regret et dans une précipitions hors contexte que l’on doit dire au revoir à Baptiste. Ca fait mal au cœur de le voir désormais seul pendant que notre bus s’élance, nous rendant à notre intimité retrouvée de couple.
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