Le voyage de Santa Cruz à Sucre, 19h de bus de nuit, sièges moyennement inclinables et surtout piste sur la majeure partie du trajet, nous fait arriver en pseudo-forme à Sucre à 11h. Ici, c’est la police touristique qui fait l’accueil en nous remettant un fascicule exposant les différentes façons d’être volé, afin que nous restions sur nos gardes. Bon… On monte dans un taxi et demandons à nous faire déposer dans le centre ville où nous allons au hasard des enseignes chercher de quoi nous loger.
Nous remontons ensuite les rues, mais aujourd’hui tout est fermé. Nous passons donc le reste de la journée à déambuler dans les jolies rues aux maisons blanches décorées de leur balcon de bois saillant comme un colombage,
Le lendemain, après un réveil tardif et un déjeuner au marché, nous arpentons les rues à la recherche d’une gravure de CD devenue indispensable. C’est vrai qu’on a un peu peur de se faire voler toutes nos données alors plutôt que de prendre ce risque, on multiplie les sauvegardes… Mais avec tout ça, il est trop tard pour le musée des arts indigènes… Ben oui, l’Amérique latine vit au rythme espagnol et on ne fera pas déroger quiconque à la règle de la sieste traditionnelle. Résultat, entre 12h et 15h voire 15h30, tout est fermé. Nous voila donc à errer dans les rues, découvrant de belles églises, mais même Jésus a besoin de se reposer pour digérer alors on doit se rabattre sur le cyber café jusqu’à l’ouverture dudit musée…
Un petit jus pour se remonter le moral?
15h, ça y’est les portes ouvrent et avec elles, le monde du tissage et son véhicule ethnographique. Le musée détaille en effet avec brio les différentes pièces textiles traditionnelles comme l’”Unku”, la chemise-poncho portée par les hommes, l’”Aqsu”, le châle des femmes porté autant sur les épaules que sur les hanches, ou encore le “Manta”, manteau de femme. Tous ces vêtements sont encore portés aujourd’hui et c’est un régal, encore une fois, de pouvoir faire rejoindre culture présentée dans un musée, et sa vivance dans la rue. Cela nous ramène aux peuples asiatiques et leurs maisons et métiers à tisser exposés dans les musées. Les salles présentent ensuite très en détail deux grands courants de tissage, correspondants à deux grandes ethnies présentes dans la région de Sucre. D’une part les Tarabuco, dont le tissage est allé en se perdant, devenant de plus en plus pauvre jusqu’à ce que le musée mette en place des ateliers de tissage à destination de son exposition. En effet, au-delà de l’aspect “touristique”, le musée a aussi pour fonction de maintenir vivante cette culture du tissage, en formant la jeunesse et en réanimant les motifs ancestraux parfois oubliés. Ainsi les tissus aux dessins géométriques et symétriques d’une grande richesse recouvrent vie.
L’autre courant, de l’ethnie Jalq’a, met en scène des tissages asymétriques, sans haut ni bas, la plupart du temps de couleur rouge et noir, donnant à voir une vision du monde très chaotique, empli de créatures effrayantes. Les “khurus”, animaux fantastiques aux formes improbables, côtoient alors le terrifiant “supay”, diable andin à la tête flottante (comme les bonhommes têtards des enfants), divinité du silence mais aussi roi des ténèbres et de la pénombre. Chaque tissu est ainsi un enchevêtrement d’êtres déstructurés et terrifiants, représentation des créatures qui veillent dans l’obscurité et attendent la possibilité de nous emporter.
Mais ce musée très intéressant ne s’arrête pas là, et nous pouvons mieux comprendre les rituels d’offrandes (le must étant d’offrir un fœtus de lama… J’avoue qu’en première impression ça fait un peu bizarre!) à la Pachamama pour obtenir ses bonnes grâces à savoir inspiration et réussite du tissage. Il faut dire que la création de chaque pièce, en plus de prendre pas moins de 3 mois non stop pour une pièce de tissu, nécessite une représentation mentale du dessin absolument épatante. Et nous en avons la preuve directement dans le musée puisque deux femmes sont là à tisser sur le balcon. Franchement, même après être restée un moment à observer la manière de tisser, j’ai l’impression de ne pas avoir encore bien saisi la technique tellement elle est compliquée et tellement le nombre de fils qui rentrent en jeu est important. Mais regardez plutôt…
Alors quand on sait qu’il n’y a pas de “modèle” et que chaque dessin doit être conceptualisé mentalement pour pouvoir le réaliser, ben je dis chapeau…
Ce musée nous aura vraiment beaucoup intéressé, même si bien sûr, on ne vous cache pas que nous avons eu nos moments de pétage de plomb… Ca reste un musée quand même!!!
Après tant de culture, direction la société de consommation! Les prix bas ont décidé Matthieu pour l’achat d’un disque dur! Et puis c’est sous la pluie débutante que nous partons en quête de maillots de foot au marché noir… Enfin en gros, on peut toujours dire après “ouiii, la société de consommation, tout ça…” mais quand même, on est bien intoxiqués!
Nous restons à Sucre jusqu’au lendemain midi, le temps d’apprécier l’ambiance tranquille et la beauté des rues, les repas au marché et les délicieux jus de fruits frais!!!
Ce musée nous aura vraiment beaucoup intéressé, même si bien sûr, on ne vous cache pas que nous avons eu nos moments de pétage de plomb… Ca reste un musée quand même!!!
Après tant de culture, direction la société de consommation! Les prix bas ont décidé Matthieu pour l’achat d’un disque dur! Et puis c’est sous la pluie débutante que nous partons en quête de maillots de foot au marché noir… Enfin en gros, on peut toujours dire après “ouiii, la société de consommation, tout ça…” mais quand même, on est bien intoxiqués!
Nous restons à Sucre jusqu’au lendemain midi, le temps d’apprécier l’ambiance tranquille et la beauté des rues, les repas au marché et les délicieux jus de fruits frais!!!
C’est là qu’on prend toute la saveur du fait que la Bolivie détient une partie de territoire en zone tropicale!!! Vivent les fruits d’été habillés en hiver!
Nous avons beaucoup apprécié cette ville, nous qui préférons les campagnes d’habitude, car on sent ici une ambiance de village, avec des rues magnifiques et un musée bien intéressant. Une étape à faire!
Nous avons beaucoup apprécié cette ville, nous qui préférons les campagnes d’habitude, car on sent ici une ambiance de village, avec des rues magnifiques et un musée bien intéressant. Une étape à faire!
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