mercredi 12 novembre 2008

4000 Iles

Après quelques heures de trajet et changements de bus, on arrive à quai pour prendre le bateau en direction des 4000 iles : estuaire sur le Mékong à la frontière du Laos et du Cambodge, idéal pour se balader et être loin de la civilisation, puisqu’il n’y a pas de réel accès à internet, téléphone, banque ou véhicule à 4 roues.

C’est ici que l’on verra notre maitre du rest-like (nom donné à un trébuchement dû à une butée du pied. Ne pas confondre avec moonlike: espèce de glissement involontaire comme un moonwalk loupé à la Jackson). Disons que le touriste réussira en moins de 2 minutes à chuter près de 3 fois, dans des circonstances et des positions que les plus grands acrobates n’osent réaliser: le gars avec son gros sacs qui trébuche et se retrouve plier en 2, la tête face au tibia et qui se fait emporter en courant par le poids du sac en avant sans pouvoir rétablir l‘équilibre. Heureusement un guide laosien l’arrêtera avant qu’il n’arrive dans la rivière! Enorme moment de rigolade qui aurait mérité les 10000 euro de vidéo gags...
Sur le bateau on fait la connaissance de Coralie, française de Haute-Savoie d’une grande fraicheur et spontanéité, avec qui on partagera la vue des bungalows, où l’on logera en bord de Mékong.
Nous sommes sur Donekhone, île au décor de cocotiers sur fond de forêts et de rizières aux déclinaisons de verts (dont on ne se lasse pas) et ou le Mékong peut serpenter avec sa couleur boueuse.

Dans cet environnement, le fleuve se révèle aussi calme sur la largeur, occasion pour nous de voir les bateaux de course traditionnel en action, que tumultueux dans des gorges, où il se déverse en torrent assourdissant.

Ici c’est un petit avre de paix, ou l’on prend le temps de se balader a vélo en faisant le tour de l’ile, de s’arrêter voir les gens travailler aux champs et les enfants qui jouent dans les chemins sous le regards des grands-mères qui les gardent, en égrenant les épis de riz sur le tambour à pédale.


Ce sera l’occasion aussi pour nous de pouvoir observer les dauphins d’eau douce a bord d’ une barques qui glissent sur la ligne de frontière. En fin observer, on dira plutôt apercevoir, car avec l’eau opaque il est impossible de savoir a l’avance ou ils sortent et il répondent pas non plus a l’appel de Flipper.



En tout cas quel plaisir de profiter du calme environnant, avec un batelier qui préfère la rame au moteur pour approcher les dauphins. Bon en même temps, c’est certainement davantage par souci économique qu’écologique, mais le résultat est le même!
Le coucher de soleil sur la rizière reste un très joli souvenir dans de superbes couleurs rougeoyantes, où les palmiers se découpent en ombres chinoises.
On en profite jusqu’à la nuit en rentrant par les chemins caillouteux. Et a notre arrivée au village, on a la bonne surprise de recroiser Louis et Valérie avec qui on partagera la soirée autour d’un bon repas a la biere, avant d‘être rejoint par Coralie.
Malgré une petite crevaison, une séparation de votre binôme de choc durant une demi-journée pour cause d’erreur de parcours, on serait bien rester davantage, même si on a bien profité. Mais le “planning”, en temps, ne nous le permettait pas plus que notre mauvaise anticipation financière , en l’absence de distributeur…

Aucun commentaire: