lundi 3 novembre 2008

Luang Prabang

L’absence de distributeur d’argent qui nous a obligés à partir si vite du lieu idyllique dans lequel on se trouvait à Nong Kiaw… Alors pour en partir, on continue les économies, dommage pour le trajet en bateau… et on arrive à 14h en bus à Luang Prabang.
La ville nous avait été décrite comme touristique donc on s’attendait à croiser beaucoup de monde. Nous nous y étions préparés et c’est donc sereinement qu’on découvre la multiplicité des guests du coin et le nombre de tuk-tuk.

Le quartier est très joli, le long du Mekong, avec de belles maisons et de ci de là quelques magnifiques temples. On part ensuite en direction du marché. Je vous dis pas comment ça frémit à ce moment dans mon porte-monnaie (“notre“, ok…) tant l’artisanat ici est beau : bijoux, tentures, vêtements, étoles, lampions… Tout donne envie!

Mais nous nous réservons pour plus tard (toujours regarder d’abord pour se faire une idée!) alors on se lâche sur la bouffe! Il y a partout des petits stands et on est interpelés par 3 sœurs Laotiennes vivant en France et aux USA en voyage dans leur pays et une Ecossaise. Ca envoie, l’ambiance! Et question saveurs, c’est sans doute le meilleur repas végétarien du pays! De la pate de cacahouète et différentes choses enroulées comme des nems dans de la feuille de chou… Tout simplement à tomber par terre! La journée passant on va se faire masser… enfin quand je dis masser… C’est plutôt une séance de Ninja à se faire broyer comme ça! Bref, un bon dodo arrangera tout ça et le lendemain, on découvre avec délice une autre spécialité culinaire de Luang Prabang : le pain au Nutella!!! Si!!!
Quelques gourmandises plus tard on part visiter le musée national. Le cadre est magnifique car c’est dans l’ancien palais royal (pas si ancien que ça car il date de 1904), mais l’intérieur ne nous emballe pas des masses.

Seul intérêt réel à nos yeux : le Bouddha d’or appelé “Pha Bang”, qui a ainsi donné son nom à la ville. Dérobé avec les 2 autres Bouddha d’émeraude et de jade, il est le seul à avoir été rendu au Laos (c’te honte!). Certains supposent du coup, par peur du vol, que le vrai Pha Bang serait caché dans un coffre à Vientiane ou quelque part dans une grotte…
Nous quittons le musée pour monter à Phu Si, temple qui domine la ville du haut de sa colline, en passant par un escalier bordé de frangipaniers, l'embleme du pays (beaucoup plus agréable que notre coq national…).

De là on peut en bons touristes, acheter un oiseau pour lui rendre sa liberté… Ben voyons… Nous on a choisi de donner des offrandes au chat gardien du temple!

On apprécie la vue sur la jolie végétation qui parsème la ville puis on redescend pour assister au ballet qui se tient au théâtre, dans le parc du palais (classe, non!). Le spectacle commence par une danse collective d’une quarantaine de filles : grace des mains et poignets et peu de mouvements du reste du corps. Puis plusieurs scènes se succèdent, restituant sans doute une partie de l’histoire du Laos.


Des hommes vêtus de costumes traditionnels et de masques se campent sur leurs pieds, martèlent le sol en râlant ou gémissant

C’est très chouette d’assister à ce spectacle!
Et puis après tant de culture, c’est le 2e soir : on débride le porte-monnaie!! Et comme tant d’achats donnent faim, on se termine avec DEUX sandwichs au Nutella…

Lamentable!
Au 3e jour, on a rendez-vous avec nos copines Anja, Saskia et Julian qui ont eu la bonne idée de louer un tuk-tuk pour aller à Kuang Si Waterfall. On arrive assez tôt pour profiter du site tout seuls : ferme des ours (soi-disant là pour être soignés mais vu le nombre, nous pensons que ça va maintenant, ils vont bien…) et succession de petits bassins aux eaux oscillant entre le jade et le turquoise…

Plus loin chute une vraie grande cascade.

On essaie de grimper pour aller surplomber la chute d’eau mais on est juste trempés de marcher sous cette chaleur! Le temps de profiter encore des bassins



et on rentre tranquillement sur Luang Prabang pour louer des vélos. Vraiment, c’est LE moyen de transport à adopter ici, parce qu’il permet de prendre toute la mesure du calme de cette ville. Sortis du coin des guests, la ville s’aère et se fait Bouddhiste. Nous en profitons pour flâner le long des belles maisons coloni
ales qui font face au Mekong puis pour visiter Wat Xieng Thong, temple le plus célèbre de la ville et pour cause. Le temple principal est immense, aux toits superposés de bois sculpté,

et dont les murs intérieurs sont recouverts de peintures. Même les portes sont magnifiques.

On se balade dans le charme des lieux, seulement déçus de ne pas s’autoriser à prendre plus de temps dans ce type d’endroit tellement l’ambiance toute particulière qui y règne nous séduit.

Finalement on prend la direction de Ban Phanom, un petit village proche. Dans une petite rue des barnums abritent des tables et un orchestre joue. On s’approchant un peu nous voila invités à un mariage! Cool! Typiquement, tout le monde se cuite la gueule à la bière! On remplit le verre (avec des glaçons!), on trinque et de là on est amenés à boire cul sec et à se faire re-remplir le verre!

On reste un moment à boire (pas le choix!) puis on rencontre le couple de mariés, visiblement bien déchirés!

Ils portent des bracelets blancs aux poignets, offerts par les anciens pour porter bonheur (un peu comme on connait les bracelets brésiliens). Finalement je vais danser.

Vraiment génial la danse, pour ce qu’elle inhibe toutes les frontières entre les gens. On passe ainsi de supers moments très spontanés avec ces gens adorables et c’est l’approche de la nuit qui sauve nos gamma GT : on quitte le mariage un peu allumés, sur nos vélos, de nuit, sans lumière…! Alors là je demande une minute de silence car j’ai perdu une de mes savates, qui a cassé après tant de mois de bons et loyaux services et de pays visités… Sylvie comprendra à quel point le deuil a été long et douloureux… Snif…
Bref, on va manger indien et je pars me faire masser pendant que Matthieu rentre écrire à la guest.
Le lendemain, grosse déception : on avait pris le parti de rester un jour de plus car je voulais suivre un cours de cuisine laotienne et nous en aurions profité pour apprécier encore cette ville si plaisante…. Mais je suis malade, contrainte à garder le lit. On fait une tentative de sortie qui nous fait rencontrer dans la rue un petit papi qui nous sollicite en Français et nous parle de son passé dans l’armée française, combattant contre les Viets… Mais je suis trop faible, et on loupe une chouette rencontre… Argh! Ce n’est que plus tard dans la journée qu’on peut bouger pour compléter nos achats et donner à notre hôte du mariage (qui est vendeuse sur le marché) les quelques photos prises la veille. Elle insiste alors pour nous offrir ce qu’elle vend. Nous voulons la payer mais sommes très touchés par la générosité de cette femme qui nous donne tout ce qu’elle a. La journée et notre séjour à Luang Prabang s’achèvent sur cette pensée, tout en douceur…

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