La ville de Mandalay ne nous fait pas une très vive impression initiale : de grandes rues sombres, beaucoup de circulation, des trottoirs bouchés par les scooters ou défoncés… Mais, après une soirée foot (et oui…!), nous partons visiter le palais royal. Nous entrons par la seule porte autorisée aux touristes après avoir longé les incroyables remparts de l’ancienne cité royale. En effet, le roi était désireux de faire correspondre la largeur d’un coté de son enceinte avec le nombre d’années écoulées depuis la mort de l’Eveillé jusqu’à la date de construction, soit 2400 “ta” pour les 2400 ans, ce qui nous fait quand même 7920m de périmètre! Nous arrivons donc à l’entrée où un grand panneau nous prévient que seule une infime partie de la cite royale est visitable.
En quittant la cité on ne peut pas faire autrement que de tomber nez à nez avec LE gros panneau de propagande “peoples desire”,
Nous finissons la journée par l’ascension de la montagne surplombant la ville où on fait la rencontre d’un jeune qui nous raconte avec détresse et rage que son père est en prison pour délit d’opinion pour une durée indéterminée tant qu’il ne voudra pas payer ce que l’Etat veut lui racketter. Nous montons avec la tension de ce jeune dont l’énergie ne demande qu’à être mise à profit. D’en haut la vue s’étend sur la ville tandis que le jeune continue son fervent discours pour nous dépeindre comme les gens de son âge ne cherchent pas à se révolter tant l’Etat leur a formaté le cerveau… Nous mesurons la dure réalité de la vie intellectuelle et politique au Myanmar et restons interdits devant cet ancien enfant dont le malheur nous touche, bien sûr, énormément.
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