Le lendemain, on part du coté de Alta Gracia pour visiter la maison du Che, qui se trouve dans une petite ville à une heure de Cordoba. Encore une journée de soleil dans une ville calme, le vent agitant les feuilles des arbres du parc, où trône un Casino. Sans difficulté, on trouve la maison-musée du Che où il a vécu entre ses 6-14 ans. A l’entrée trône une statue de lui, gamin assis sur son muret, montrant une autre image que le buste de la terrasse, au célèbre béret et au regard profond. Le musée retrace l’ensemble de sa vie au fur et à mesure des pièces, rentrant un peu plus dans l’intimité de l’icône.
En repartant vers le centre ville, ce petit musee ne me laisse pas indifferent. Ernesto Guevara est issu d’une famille plutôt aisée et pourtant il a mené un combat auprès des plus déshérités. C’est un combattant, certainement dû au fait de devoir vaincre ce problème de respiration : plus fragile, il est devenu plus combatif. Son voyage auprès des populations pauvres, malades ou indigènes lui a fait percevoir une certaine réalité du monde. Il fait des études de médecine avec succès, et pourtant il n’exercera que très peu, préférant essayer de résoudre le problème à sa source plutôt que ses conséquences, la misère menant maladie, problème de nutrition, exploitation de pauvres gens, sans pouvoir sortir de cette condition. Effectivement c’est un système qu’il critique, une exploitation de l’homme par l’homme. On empêche pas le progrès!! Le progrès serait donc synonyme de confort et de consommation en oubliant d’autres valeurs qui sont pourtant celles que l’on enseigne à tous les enfants et prônées par tous les gentils des films en toute logique : solidarité, partage, défense des plus faibles, combativité contres des péchés que l’on appelle CAPITAUX. C’est marrant parce justement, quand il s’agit de capitaux, et bien ce sont ces péchés-là qui reviennent sans que cela ne pose de problème…!?
La force du Che ce n’est pas Cuba en fait, c’est d’avoir réussi à ne pas rester au pouvoir, car il se savait incapable, sans doute pas par incompétence, mais par lucidité sur ce que cela provoquerait en lui, comme tout homme ayant argent et pouvoir. Après 5 années au ministère de la défense et des transports, il donne sa démission à Castro, préférant continuer le combat.
La force du Che c’est aussi d’avoir compris qu’un système qu’il soit pour la rebellion, la politique ou le pouvoir, n’est pas universel et ne peut s’appliquer partout. Il a ainsi avorter la rebellion menée en Afrique, sentant que la culture ne pouvait et ne devait pas s’adapter à une idéologie, Quoi?!? On ne peut donc pas forcer les gens à un système de pensée sinon ça ne marcherait pas?! Moi je fais pas de politique mais je crois que ce barbu avait compris un truc (les colonies, les guerre de religion, les guerres économiques, la destruction d’une culture par son exploitation), c’est qu’on ne convertit pas par la force.
C’est également la force de créer une panique dans un pays dont le pouvoir n’est pas issu du peuple et qui avec une 15aine d’hommes réussi à mettre en péril un système soutenu par une dictature et des capitaux étrangers. Tellement peur qu’en plus des 4000 hommes déployés pour l’arrêter, le président Bolivien de l’époque aura le soutien de la CIA, celle qui causera sa perte. Comme quoi, il faut se méfier des mecs qui ont un truc sur la tête et s‘ils ont une barbes, ils sont encore plus suspects…
Toujours est-il qu’en sortant de là, je suis une fois de plus un peu dépité et la phrase “vaincre ou mourir” n’est finalement pas dénuée de sens.
Du coup, quoi de mieux qu’une pause repas après tout cela. L’occasion de revoir un couple de Français rencontrés à un cours de Tango de Buenos Aires. On ira ensuite en leur compagnie visiter la mission Jésuite de Alta Gracia qui, comme on le vérifiera par la suite, a beaucoup œuvré pour le respect des cultures indigènes, tout en convertissant les peuples, mais avec un respect de ces communautés.
Le bâtiment et très joli et montre le travail des jésuites de l’époque. Mais le musée expose aussi des choses plus… moderne :
On finira la journée en rentrant sur Cordoba en profitant de la fin des cours pour rentrer dans une Université. La ville est réputée étudiante et effectivement lorsque le soir tombe, les jeunes sortent des cours laissant place aux visiteurs, préférant les bars en terrasse et les boîtes. On en profite pour visiter ces bâtiments rénovés qui ont un très joli cachet
Une visite internet plus tard, on tombe sur un jeune qui nous donnera pas mal de musiques d’ici, quelle gentillesse!
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