Au détour d’une rue, sur une place, l’oreille se tend et pousse le pas vers la source musicale. Un disquaire ou des danseurs? Du tango poussiéreux au tango électronique (qui est bien loin de s’arrêter à Gotan Project), les mélodies défient les lois de la gravité pour inviter à une pause artistique.
Et quand se mêle au plaisir auditif l’émerveillement d’un spectacle, le transport est complet. Marchés dans les milongas des anciens comme à la célèbre “confiteria ideal” ou envolées des jambes aux bas résille et talons aiguilles de la rue Caminito, nous pouvons à Buenos Aires apprécier toute la richesse de cette danse issue de la culture gaucho et hispanique, aux accents de Cuba. On est scotchés, littéralement. Mais comment vous décrire cet état de grâce sans vous le faire partager directement…
Souvenir de la rue Caminito dans la colorée Boca, de la fête dans la rue du quartier San Telmo le dimanche ou encore de la rue Florida. Que c’est beau le tango du pavé…
Alors forcément, on a voulu essayer! On a donc été tester la Confiteria Ideal pour 2 cours avec 2 couples de professeurs différents, un autre pour ma part dispensé par la célèbre Milena Phebs dans le cadre du festival “Lady tango” qui se tenait du 2 au 8 mars (quelle chance!), un 4e à Rosario et un dernier à Cordoba, soit de nombreuses heures d’initiation à la technique du tango. Pour ceux qui connaissent le tango “lent-lent-vite-vite-lent”, rassurez-vous, le tango argentin, c’est pas du tout ça! La base est le balancement avec transfert du poids du corps d’un pied à l‘autre. Après, le rythme, le pas de base, tout ça ne devient que du ressenti et de l’improvisation. Une dérivation de ce transfert fondamental du poids du corps avec les croisements, les piqués et les envolées de jambes que l’on devine, tout en connexion avec le partenaire.
Bon, on doit aussi dire que l'on a testé le cours de nul... J'ai nommé le cours dans lequel le prof met ses élèves contre le mur en expliquant que le meilleur ami du danseur de tango est la mur... Mum... Et qui poursuit le cours en se contentant de passer de la musique et de regarder danser ses “élèves”. Bon, c'est pas grave, ça nous fait d'autant plus apprécier les excellents cours que nous avons eu par ailleurs!
Le tango c’est aussi une manière d’être ; la démarche tango, le regard tango, l’habillement tango, bref, la classe tango. C’est donc, dans un excès un certain snobisme, une quasi-bourgeoisie à laquelle on a préféré le regard grave et emprunt des danseurs de rue.
Le tango c’est une saveur dont on ne se lasse pas, une danse que l’on voudrait apprendre encore et encore pour connaitre toujours l’enivrement et le tournoiement des corps.
2 commentaires:
alors, là, je suis très très très très très très jalouse...
Même sortant du congrès de salsa de Bordeaux, je suis très très très très très jalouse...
MERCI
Pour etre tout a fait honnete, je n'attends qu'une chose : retourner a Buenos Aires pour me faire 3 semaines intensives de tango la-bas! C'etait trop genial!!!
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